Maya - Code vert, Code blanc

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Le nouveau n'étant pas revenu, les soignants commençaient à être à court de solution. Le deuxième agent de sécurité était injoignable, donc le protocole de sécurité étaient dépassé lui aussi. Maya avait décidé de monter faire état de la situation, tout en étant au téléphone avec Chris par "sécurité".

Maya couru la volée de marches qu'il lui restait avant d'arriver à l'étage supérieur. Le bruit de ses pas résonnait dans la cage d'escaliers. Ce bruit lui rappelait une chanson de Queen qu'elle aimait, et elle se mit à la chantonner comme si tout était normal. Ses journées n'étaient jamais normales, pas avec un métier pareil.

Elle arriva en haut, et la vue semblait relativement normale, bien que l'air pesant. Au premier abord, personne. En revanche, après avoir avancé, c'était une autre ambiance. Des meubles étaient renversés, des papiers éparpillés par terre, des poches d'intraveineuses vidées au sol le rendait collant.

Elle s'avança prudemment, et vit ce qu'elle n'avait pas imaginé voir en buvant son café quelques heures plus tôt. Sous ses yeux gisaient les corps sans vies de Stan et du petit nouveau. "Je n'ai même pas pris la peine de retenir son prénom" fut étonnamment sa première pensée. La deuxième? Elle s'interrogea sur la quantité de sang autour des corps. Il y avait des éclaboussures sur le mur et le contour d'une énorme tâche autour de Stan, mais les corps étaient déchirés, informes et cyanosés, ils avaient dû saigner beaucoup plus que cela.

"Maya? Toujours là?" Elle avait totalement oublié son interlocuteur dans tout ça. Il faut dire que tout de suite, cet appel semblait très trivial. Comment expliquer au téléphone ce spectacle dément? Elle même n'était pas sûre de comprendre correctement la situation. Son cerveau refusait que ce soit sa nouvelle réalité. Tout ce qu'elle comprenait, c'est qu'un danger était proche.

"Chris, code vert. Maintenant. Il faut évacuer. Evacuation générale." Elle perçu son incompréhension mais fut incapable de clarifier les choses. Le choc la paralysait, et elle faisait tout pour lutter.  Elle entendit un bruit et tourna la tête en sa direction, et fut sous le choc. Elle ne parvint qu'à répéter "code blanc code blanc code blanc..." avant de commencer à saisir ce qu'elle voyait.

Monsieur Roberto était là. Enfin, le patient prodigue.
Sa tunique ainsi que sa peau et ses poils étaient couverts de sang brun et de sang rouge vif visiblement plus récent. Mais il ne gisait pas au sol. Il se tenait debout, très droit, les épaules si tendues, très différent du patient au cancer du sang qu'elle avait déjà vu. Il semblait avoir pris 10 kilos, tout en muscles. Ses cernes rendues noires et creusées par la chimiothérapie étaient fermes et roses, comme un enfant au réveil.

Ses yeux aussi étaient différents, ils luisait d'un éclat vert surnaturel et menaçant. Pourtant une heure plus tôt, elle aurait pu jurer qu'il avait les yeux marrons profond comme elle. Ses yeux brillèrent soudain de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'un éclair ne déchire le ciel écarlate.

Elle cacha ses yeux et était sur le point de crier quand un bruit sourd lui parvint de l'escalier. Les quatre intervenants règlementaires lorsqu'un code blanc est déclenché couraient en sa direction. Elle les entendait appeler son nom mais n'avait aucune idée de ce qu'ils étaient en mesure de voir. Elle les regarda, puis tourna à nouveau la tête pour regarder son patient étrange, mais il avait disparu. En moins de 30 secondes.

Elle fut pris d'un rire nerveux, puis s'évanouis.

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⏰ Last updated: Jul 18 ⏰

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