𝐓𝐑𝐄𝐍𝐓𝐄-𝐒𝐈𝐗

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Charles préfère dormir habiller, souvent un short et un t-shirt et lorsqu'il lui arrive de s'endormir après qu'ils aient fait l'amour, elle est obligée de batailler pendant de longues minutes pour lui enfiler un minimum de vêtement. Et ses cheveux aussi, à force de tourner la tête dans son sommeil, Charles se réveille chaque matin avec une drôle de crête iroquoise sur le dessus du crâne qui ne disparaît qu'après qu'il ait pris sa douche.

Hélène aime tous ces petits détails qu'elle a l'impression d'être la seule à connaître, le fait qu'il respire par la bouche et parle de temps en temps, parlant presque toujours de Formule 1 dans ses marmonnements.

Allongée sur le ventre, les coudes enfoncés dans le matelas pour soutenir son visage, elle prend le temps de le détailler attentivement, cet homme qui fait battre son cœur avec tant d'aisance.

Il est si paisible, personne ne pourrait imaginer que presque toutes les nuits, il s'agrippe à elle comme si sa vie en dépendait, la serrant si fort qu'elle en oublie parfois de respirer, suppliant pour que le cauchemar s'arrête jusqu'à ce qu'elle le secoue de toutes ses forces et n'éponge du bout des doigts les larmes qui finissent toujours par couler.

Personne ne pourrait savoir que lorsque ce n'est pas lui qui brûle dans ses rêves, c'est elle se consume et hurle d'agonie dans son sommeil jusqu'à ce qu'il la sauve, encore une fois.

Ils ont la plus grande chambre, la plus éloignée des autres, celles qu'ils ont âprement négociées pour ne pas avoir à expliquer la source de leurs terreurs nocturnes.

Hélène ne se rappelle pas la dernière fois qu'elle a fait une nuit complète, l'idée même de dormir d'une traite jusqu'au matin lui semble parfaitement abstraite tant elle est lointaine. Et pourtant, lorsqu'elle se réveille ce matin, elle se sent bien.

Ils sont tous arrivés la veille au soir, mutualisant le jet privé affrété par Ferrari pour ses pilotes. La soirée a été vite expédiée, tous ne rêvant que d'une chose, dormir, se reposer et prendre du bon temps.

Ce matin, Hélène se souvient qu'aucune activité n'a été planifiée, justement pour permettre à chacun de récupérer son sommeil en retard aussi, Hélène ne se presse pas, prenant le temps de refermer les yeux paresseusement.

Elle ne sait pas vraiment combien de temps passe, les yeux à semis ouverts, la main plongée dans les cheveux de Charles massant son crâne délicatement, s'aventurant de temps à autre sur le haut de son dos. Hélène esquisse un doux sourire lorsqu'il s'agite légèrement, ouvrant péniblement ses yeux qu'il laisse papillonner de longues secondes avant de la reconnaître et de laisser ses lèvres s'étirer en un sourire de pacha.

La brune se laisse faire lorsqu'il enroule un plus fermement son bras autour d'elle et l'attire contre lui, plaquant leurs corps l'un contre l'autre.

- Salut, il souffle.

- Bonjour joli cœur, elle sourit.

Le sourire du Monégasque s'agrandit encore, une autre chose qu'Hélène à découvert au contact de Charles, c'est qu'il adore les surnoms, il adore en donner, mais ce qu'il aime encore plus, c'est en recevoir et elle n'est clairement pas celle qui va lui refuser ça.

- Un seul cauchemar cette nuit, il y a du progrès, il râle doucement.

- Je trouve aussi qu'on peut être fiers de nous.

Leurs paroles sont ironiques, mais ils y voient réellement un signe encourageant, avant qu'ils ne commencent à sortir ensemble et les premières nuits, ils étaient réveillés sans arrêt par leurs cauchemars toujours plus violents et réalistes.

Hélène est parfaitement consciente que ce n'est pas parfait, qu'ils ne devraient pas être hantés ainsi, mais c'est ce qui se rapproche le plus de la normalité à présent alors elle savoure ces nuits dans les bras de Charles.

𝐂𝐎𝐋𝐋𝐈𝐒𝐈𝐎𝐍 - 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑙𝑒𝑠 𝐿𝑒𝑐𝑙𝑒𝑟𝑐حيث تعيش القصص. اكتشف الآن