Chapitre 5: un après-midi pas comme les autres

Start from the beginning
                                        

"Tu as un date avec le gars dans notre cours de français?" demanda Ema avec un sourire espiègle.

"Non, pas un date. Je ne sais pas ce qu'il doit me dire.", avoua Amara, les joues cramoisies.

"Bon, je te laisse alors. Bonne discussion" clôtura-t-elle toujours avec un sourire.

"C'est ça oui. Ciao" la salua Amara, les joues rougissantes.

La jeune fille rejoignit Evander , qui était appuyé sur un beau scooter noir dans le parking.

"Le scooter est à toi?" demanda-t-elle surprise.

"Oui", répondit-il sans hésitation. C'est vrai que ne Amara l'imaginait pas avoir un scooter. "Ben quoi, on est trop jeunes pour avoir une voiture, et on ne peut pas aller loin en bus ou à vélo." 

Amara hocha la tête même si elle n'était pas convaincue.

"Bref, on est pas là pour parler de moi." Il prit un air plus grave. "Ça ne va plus, Amara. Ce que fait Morticia, c'est du harcèlement. Et encore, moi je ne vois qu'une minuscule partie de ce qu'il se passe."

Amara baissa les yeux.

"Il y a eu autre chose?" demanda Evander. "Dis le moi honnêtement"

Amara hésita mais finit par répondre la vérité.

"Elle se moque de moi pratiquement chaque jour, dans les couloirs, dans les bus, ou autre part."

"Amara... si ça va trop loin, tu dois me le dire, ok? C'est vraiment important"

"Oui", promit-elle. "Mais pour l'instant ça va. Ses insultes ne me touchent pas"

"Sois forte. Pour moi. Et savoir être fort, c'est aussi se faire aider. Tu peux me faire confiance. Ou pas, c'est toi qui décide et personne d'autre. Mais tu dois m'en parler si elle continue."

Pris d'un élan soudain, il prit sa main. Les deux amis devinrent tout rouges. Amara plongea ses yeux dans les siens. Elle avait l'impression de se noyer dans ses majestueux yeux émeraudes.

"Ça va aller" dit-il de sa voix douce.

"C'est la première chose que tu m'as dite quand on s'est rencontrés"

"Et bien je te le redis."

Soudain il sembla se rendre compte qu'il tenait encore la main d'Amara. Il la lâcha et  passa la sienne dans ses soyeux cheveux bruns.

"Tes parents sont chez toi?" demanda-t-il d' un ton dégagé.

"Euh... non."

"Tu as sûrement raté le bus, vu l'heure qu'il est. Tu veux que je te ramène?"

"Merci, c'est gentil", accepta-t-elle.

Evander lui tendit un casque et enfila le sien. Puis il monta sur son scooter et alluma le moteur.

"Monte", ordonna-t-il.

Amara avait un peu peur. Elle n'était jamais montée sur un scooter auparavant. Elle enroula ses bras autour des hanches d'Evander.

Ils partirent, et l'adolescent accéléra. Amara avait la sensation d'être libre. Elle sentait ses longs cheveux ondulés voler, elle aimait sentir le vent sur son visage, sa robe virevoltait, ses mains avaient trouvé leur place. Ils roulèrent une petite dizaine de minutes. Amara guidait son ami jusqu'à chez elle. 

Quand ils arrivèrent, il s'arrêta devant le garage et dit à Amara de descendre. Puis il sauta lui aussi de son scooter.

Amara lui rendit son casque et reprit son sac à dos.

"Merci beaucoup de m'avoir ramenée" dit-elle et elle posa un baiser sur sa joue.

"De- de rien c'est rien, c'est qu- quand tu veux" bafouilla-t-il les joues rosées.

"Tu- tu veux rester un moment chez moi?" proposa-t-elle après un court moment d'hésitation.

"Non merci, je dois m'oc- rejoindre ma mère" répondit-il. "Mais je te laisse mon numéro. N'hésite pas à m'appeler s'il y a quoi que ce soit. Et si Morticia empire."

Amara sortit son téléphone et Evander lui dicta son numéro.

Elle le remercia une dernière fois et il partit.

Amara resta un moment debout, plantée là, perdue dans ses pensées avant de rentrer dans sa maison. 


-----------------

Après l'avoir écrit et réécrit plusieurs fois parce qu'il ne me plaisait pas, le voilà.

Je n'aime toujours pas la première partie et le début de la deuxième partie, je pense que Evander n'agirait pas comme ça, mais je crois que la fin du chapitre rattrape.

J'ai littéralement passé toute la journée à travailler dessus!

J'espere qu'il vous a plutôt plu <3

Un cœur fragileWhere stories live. Discover now