Mariage Polygame !

L'appel de la mort

J'étouffe mes sanglots. Pleure en silence. Je ne fais que ça tout le temps.

Je pleure mon bébé. Je pleure cet petit ange que j'ai perdu et de la pire des manières.

J'ai mal ! Je souffre !
Mais, j'ai aussi de la haine en moi.
De la haine envers une personne.
À l'égard de cet homme qui m'a complètement détruite.

Cet homme qui depuis le jour qu'il m'a battue et fait perdre mon bébé, n'a même pas pris la peine de prendre mes nouvelles.

Ma colère envers lui est grande. Je le déteste. Je le hais de tout mon cœur !

Je quitte la douche voyant ma sœur Mariétou qui vienne de me rejoindre
dans ma chambre.

_Tiens, je t'ai apporté ton petit déjeuner. Dépose t-elle le plateau sur la table.

Elle allait partir mais j'ai pris sa main voyant ces larmes qui coulaient. C'est ainsi depuis son retour à l'université.
Elle ne parle à personne. Et ne cesse de pleurer.

_Arrêtes de pleurer tout le temps Mariétou. Je vais bien. Tenté-je de la rassurer.

Je me dis qu'elle est dans cet état à cause de moi. Et en la voyant dans cet état, j'oublie toutes mes peines et me sens mal pour elle. Je déteste la voir triste encore moins pleurer.
Elle n'est pas seulement une petite sœur pour moi mais une de mes meilleures amies avant tout. Celle avec qui j'ai tout partagé. Celle que j'ai vu grandir. Celle que j'avais promis à maman de toujours m'occuper d'elle.

_Fatima, je suis désolée ! Éclate t-elle en sanglots.

Je l'ai aussitôt prise dans mes bras essuyant rapidement mes larmes qui sortaient également.
Il faut que je sois forte pour elle.

_S'il te plaît ne te met pas dans cet état.
Je te promets que je vais bien. Après la mort de maman, je m'étais promise de toujours faire en sorte que tes larmes ne coulent jamais, donc cesse ne pleurer ma chérie. Ça me fait mal de te voir dans cet état. Lui essuyé-je ces larmes.

_Salam Aleykum ! Entend t-on

Je me détache de Mariétou voyant Amina au pas de la porte.

_Aleykum salam. Souris-je légèrement en la voyant.

Elle est tout le temps là avec moi. Grâce à elle, je ne passe plus mes journées à pleurer car elle ne me laisse pas faire !

Elle entre. Elle et Mariétou se regardent longuement avant que Mariétou quitte la chambre disant qu'elle allait à la cuisine aider maman.
Je ne sais pas pourquoi mais depuis hier, elles ont tendance à se jeter des regards bizarre et sans se parler.

_Il y a un souci avec Mariétou ? L'interrogé-je en mettant une robe.

_Non rien. Et toi, ça va mieux ? Me demande t-elle en venant se mettre devant moi.

J'ai hoché légèrement la tête même si au fond, rien ne va mieux. Mais tout s'intensifie encore plus. La douleur, l'amertume, la colère ayant pris place, s'agrandissent de plus en plus.

Elle est venue me prendre dans ces bras. Elle me connaît tellement bien.
Avec elle, je n'ai pas besoin de faire semblant.

_On dit toujours que nos maux les plus durs à supporter viennent toujours des personnes qui nous sont les plus proches. C'est la raison pour laquelle ils sont les plus durs à guérir. Caresse t-elle ma joue.

C'est une vérité. La raison pour laquelle ce qui c'est de la personne qui me l'a infligée. La personne que j'ai choisi personnellement pour être mon mari. La personne pour qui j'ai quitté ma famille. Cette personne que j'ai tout donné. C'est cette personne qui m'a aujourd'hui fait cela !