Chapitre 4 Fabio 2/2

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Je ne m'étais pas dit que tout ce qui s'était produit au dernier étage n'était dû qu'à mon manque de sommeil ? Alors pourquoi tout ce charabia la concernant ? Elle est charmante, et c'est tout ! Quoique...

— Mets toi ça dans le crâne une bonne fois pour toutes ! prononcé-je à moi-même, un poil trop fort.

— Tout va bien mon chéri ?

Je dois rester lucide, mais ce n'est pas facile lorsque que la conversation tourne dans tous les sens et que ma tête part en vrille. Je n'ai pourtant pas le choix si je veux persuader ma mère que c'est une erreur de la garder.

Je secoue ma tête plusieurs fois afin de remettre tout en ordre à l'intérieur et insiste :

— Elle ne peut pas rester !

— Fabio ne recommence pas, m'avise t-elle.

— Ce n'est pas ce que tu crois, mais... si elle ne disparaît pas, elle finira dans mon lit, et... tu sais comment ça va se terminer ? lui annoncé-je très calmement.

En réalité, je ne peux pas savoir ce qui en résultera avec ce petit ange et démon du troisième, mais je dois faire peur à Maria, je n'ai pas d'autre solution.

— Alors, tu sais ce qui te reste à faire. Contrôle tes pulsions ! m'exige t-elle.

Comme si c'était possible. Elle ne peut pas être sérieuse ? Elle me connaît. Elle sait pertinemment que j'en suis incapable.

— Je n'y arriverai pas. Pas avec elle, tenté-je de la leurrer.

Mais en vrai, j'ignore si ce que je dis est faux... Cette Luisa est tout ce dont je désire... pardon, désirais, mon esprit a fourché. Elle est belle sans même le savoir. Elle se cache sous des vêtements trop amples pour son corps de déesse.

Ma tête va me rendre dingue ! Il faut absolument me ressaisir !

— Elle te plaît à ce point là ? m'interroge ma mère stupéfaite par ma déclaration, avant de poursuivre. Oui, je peux te comprendre, c'est une très belle femme, pas comme ces minettes que tu nous ramènes tous les soirs. Celle de cette nuit était à peine majeure mon garçon.

Avec ma précipitation, je n'ai pas remarqué qu'elle n'était plus dans mon lit lorsque j'ai fait un crochet par la maison pour me rhabiller. Et non maman, cette donzelle était plus âgée que tu le penses. Elle fait plus jeune que son âge, voilà tout. Je veille à qu'elles soient toutes majeures et consentantes. Je ne suis pas du genre à forcer qui que ce soit à coucher avec moi.

— Elle a fini par se lever ? Ouf ! Enfin ! m'exclamé-je, heureux d'en être débarrassé. J'aime les jeunettes, ce sont les meilleures au lit.

— Fabio ! me dispute ma génitrice interloquée par mes dires.

J'aurais dû m'abstenir de prononcer la dernière phrase, en plus de ça, ce n'est pas entièrement vrai. Les filles avec qui je couche ont généralement plus de vingt ans. C'est leur façon de se maquiller qui les rende plus ou moins jeunes, et celle de cette nuit paraissait sortir du lycée avec son maquillage sobre et lumineux, mais elle est en troisième année de médecine. Elle m'a dit qu'elle avait besoin de décompresser avant de faire sa rentrée. Et c'est pourquoi, j'ai accepté après lui avoir posé plusieurs questions au sujet de l'université dans laquelle elle oscille.

Ma mère devrait être habituée depuis le temps qu'elle me côtoie.

— Bon, que fait-on du cas de Luisa ? C'est comme ça qu'elle s'appelle, non ?

A Force de dévier cette conversation vers d'autres, je vais perdre le fil.

— Oui ! Et on ne fait rien. Rien du tout ! Tu m'entends ?

— Comment ça ? On ne fait rien ? dis-je consterné.

— Non ! Laisse la tranquille ! Elle a déjà assez souffert.

— Et moi, non ?

Tout le monde semble oublier ce que j'ai vécu. Moi, aussi, j'ai eu mon lot de souffrances, mais ça, personne ne s'en soucie.

— Fabio ! Tiens toi à carreau ! Ou sinon tu auras à faire à moi, me menace t-elle.

Elle ne comprend rien. Elle ne se doute pas de l'effet Luisa sur mon corps. Elle ne s'imagine pas ce que j'ai pu ressentir il y a une heure lorsque j'ai débarquée chez elle.

Je suis perturbé !

J'ai énormément de difficultés à raisonner correctement aujourd'hui. Mes capacités intellectuelles m'ont lâché à la minute où elle a débarqué. Je devrais monter me coucher. Si tout ce qui s'est produit avec le sosie de ma sœur n'est dû qu'à la fatigue, tout ira mieux dès que je me serais assoupi, mais si je me trompe, je suis foutu.

— Tu ne saisis pas ! Si elle souffre davantage, se sera entièrement de ta faute, explosé-je, très contrarié, avant de sortir comme une furie de mon lieu de travail.

J'en ai assez de parler dans le vide. Advienne que pourra ! Elle ne viendra pas pleurer quand un malheur se produira.

Je dois vraiment me reposer, afin de récupérer un peu de discernement, mon esprit est enrhumé et mon corps totalement dérangé.

J'ai bien mérité une petite sieste après tout ce brouhaha dans ma vie. 




Publié le vendredi 19 mai 2023

Le chapitre suivant est prévu pour demain. 

Soyez au rendez-vous ! 

L'appart du Troisième (nouvelle version)Where stories live. Discover now