chapitre 1, grief

53 3 14
                                    


1981, 17 juillet

اوووه! هذه الصورة لا تتبع إرشادات المحتوى الخاصة بنا. لمتابعة النشر، يرجى إزالتها أو تحميل صورة أخرى.

1981, 17 juillet. 
















































Dieu donnait les batailles les plus dures à ses soldats les plus forts. Cette litanie n'avait quitté l'esprit de Dorcas depuis que Marlène avait croisé sa route. Ne pas céder à la tentation, ne pas céder à ses lèvres, s'était-elle dit, le faisant implacablement. Marlène devait être cette fameuse épreuve dans sa vie, le fait de l'aimer était son épreuve. Mais aurait-elle songé que la perdre serait la véritable damnation de son existence ? Aurait-elle seulement songé la perdre ?

Elle tournait à présent le dos au téléphone qui répercutait les paroles de Remus, l'appelant désespérément. Ses sanglots en écho étaient ceux qu'elle ne pouvait laisser entendre. Dorcas, si fidèle soldat. Dorcas qui l'avait tant repoussé que ne rester d'elles que des bribes de souvenirs, trop peu pour le manque, pas suffisamment pour s'en contenter.

Marlène était morte, et pourtant le cœur de Dorcas battait toujours, menaçant d'exploser. Elle tomba dramatiquement à genoux, et sa main se nicha sur sa poitrine, là où la douleur résidait.

Son souffle se fit plus fort pourtant elle ne semblait pas capable de véritablement respirer. Comment pouvait-elle le faire si elle ne le faisait-

- Marlène..., sortit de sa gorge comme un appel, comme une demande, une prière, un supplice.

Un appel auquel il n'y aurait plus aucune réponse.

- Marlène...

Elle s'était pourtant promis de ne plus tuer.

Le regard de la sorcière était planté dans le sol, une lueur rougeâtre brûla dans ses yeux et elle sentit que sa magie se répandait tout autour d'elle. Les meubles tremblaient, le tapis se consumait sous son poids, brûlant de toute part.

Tout brûlait. Et tout brûlerait avec elle, tout, avant qu'enfin, elle ne puisse retrouver son souffle.

Dorcas ne put dire combien de temps elle avait passé là, assise sur son sol à peu à peu laisser sa magie exprimée ce qui lui était impossible. Son cœur brûlait alors de même le faisait tout ce qui se trouvait autour d'elle et pourtant la rivière de larmes qui coulait en rage de ses joues n'atténuait rien et avait effet d'essence. Elle était paralysée et pourtant rien ne semblait calme en elle, plus ne tenait.

Elle entendit sa porte s'ouvrir, sans regarder, elle sut de toute manière que cela n'avait plus d'importance puisque ce ne serait jamais plus Marlène qui traverserait cette porte.

Plus jamais.

La douleur ne s'atténuait pas non plus, et ne le ferait jamais pour sûr. Comment atténuer la mort ? Comment ?

the great war, dorleneحيث تعيش القصص. اكتشف الآن