Le Temps Fera Tout [Giyu x Shinobu] One Shoot

1| Le Temps

Helloooo ! J'espère que vous allez bien ! Voilà un petit One-Shoot sur Giyu x Shinobu.

Je pense du moins j'espère que j'arriverait à le faire tenir sur un seul chapitre (ouais sinon le One-Shoot n'a plus trop vraiment de sens).

Mais bref je vous laisse avec une nouvelle lecture !

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Fixer le plafond, encore et encore. Le regard vide, pensant à tout et à rien. Le silence accompagnant la respiration comme le vent suit inlassablement les montagnes. Giyu repensait à cette femme. Kocho Shinobu. Une incarcérée qu'il avait suivit durant 3 ans au court de son incarcération. Qu'est-ce qu'elle était devenue ? Était-elle sortie ? Allait-elle mieux ? Avait-elle pu réussir son deuil ? Beaucoup trop de questions sans réponses qui ne cessaient de le tourmenter. 

D'habitude, il ne prenait pas les histoires à cœur et gardait une certaine distance avec ses patients, mais elle c'était différent. Il était certes psychologue, de plus en milieu carcéral, avec des hommes et des femmes plus détruits les uns que les autres. Traversant de dures épreuves dans des conditions plus infames et ignobles les unes que les autres. Mais elle, elle était restée gravée dans sa mémoire. Chaque partie d'elle était restée encrée dans ses souvenirs. Ses yeux d'un violet profond tristes. Ses cheveux qui avaient perdu leur brillance au fur et à mesure du temps comme le ferais un diamant enterrer de plus au plus profond. Son sourire mélancolique qu'elle affichait constamment, à chaque séance, malgré tous les récits qu'elle racontait. Son tic de jambe incessant qui était "juste une habitude". Son visage, porcelaine, marqué par la mort qui la rongeait petit à petit dans cet endroit. Ses fines mains qu'elle tripotait sans cesse et ses lèvres qu'elle pinçait à chaque fois qu'ils atteignaient un passage douloureux, toujours accompagnés de sa voix qui se brisait comme un verre se fracassant sur le marbre le bruit résonnant dans sa tête tambourinant donnant des vertiges fiévreux.

Il souffla longuement, affalé sur son canapé, fixant le plafond. Toujours à se poser trente milles questions à son sujet.

La reverrait-il ?

Il n'en savait trop rien. Il ne savait même pas si elle s'en était sortie ? Si cela se trouvait, elle avait achevé ses jours qu'elle comptait sans cesse ? Avait-elle finit par se soulager et réaliser ses cauchemars ? Peut-être que maintenant elle avait repris une vie "normale" ? Avec ses traumatismes ? Il n'en savait rien.

Le noiraud ne l'avait jamais oublié mais depuis qu'il avait retrouvé ce carnet, là où il notait toutes ses séances. Là où était écrite toute sa vie, ses attitudes, ses pensées, ses habitudes. Il était devenu obsolète, avec unique but la retrouver. Pourquoi ? Il ne savait pas. Il avait juste ce besoin de la savoir heureuse quelque part. Même sans lui cela lui était égale, il voulait la voir sourire, légère et soulagée. Parce que son histoire était le miroir de la sienne ? Sans doute.

Elle qui avait perdu ses parents alors qu'elle n'avait que 9 ans. Elevée par sa soeur. Celle qu'elle avait considéré comme modèle après ce drame. Celle pour qui elle aurait tout donné. Celle pour qui elle a tout donné. 18 ans Elle n'avait que 18 ans lorsqu'elle l'eu tué. Lui, ce psycho. Ce mec qui avait ôté la vie de la seule qui comptait pour elle. Celle de sa soeur, de son exemple, de son refuge, de son protecteur.

À travers ses récits, elle lui avait tout raconté en détails. Comment elle avait senti le corps de sa soeur devenir froid entre ses bras. Comment elle l'avait vu prendre sa fuite. Comment elle avait pleurer jusqu'à en vomir, serrant le corps inerte et glacial. Le désespoir qui l'avait emplie, cette impression d'avoir tout perdu, d'être vide. Cette colère, cette haine, cette envie de vengeance à en devenir folle. Elle lui avait raconté chaque chemin qu'avait parcouru chacune de ses larmes. Chaque nuit passée à pleurer, à regarder le plafond inerte comme morte de l'intérieur, pourrissant un peu plus chaque jour. Chaque respiration douloureuse, chaque soupire interminable, chaque pensées plus sombres les unes que les autres.