Chapitre 2

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Quelques semaines plus tard, le quotidien de la famille Fujimiya était comme qui dirait perturbé. Les jours étaient rythmés par les pleurs de Mayuna qui demandait le sein plusieurs fois dans la journée et même la nuit. Amane tenait bon car il devait travailler le lendemain, mais Mahiru tirait sur le corde plusieurs fois. Elle devint de plus en plus fatiguée et prochainement, elle allait devoir retourner travailler car son congé maternité allait prendre fin. Le matin, au petit déjeuner, alors que Mahiru donnait le sein à Mayuna, Amane dit à sa femme:

- Il va falloir que tu te reposes, tu risques de t'effondrer au travail d'ici quelques jours.

- Je sais, il faut que je me repose, mais Mayuna a du mal à faire ses nuits. Bailla Mahiru.

Pendant ce temps-là, Mayuna continua de téter la poitrine de sa mère sans se soucier de ce qui l'entourait. C'est là qu'en voyant sa fille agrippée à elle, Mahiru reprit confiance en elle car sa fille lui ressemblait vraiment en ce qui concerne l'apparence. Mahiru avait envie de garder espoir et de croire que sa fille était un mignon petit ange. Mayuna, on pouvait clairement le dire, avait hérité de la beauté de sa mère.

Mais pendant que Mahiru alla coucher sa fille dans son lit, la sonnette d'entrée retenti faisant un peu sursauter la jeune femme sans pour autant réveiller sa fille qui avait trouver le sommeil. Amane alla ouvrir et c'est là que la personne qui se trouvait face à lui ne lui était pas inconnue.

- Bonjour, est-ce que Mahiru est là ? Demanda une femme aux cheveux blonds.

- Oui, mais je pense que vous devriez repasser, elle est fatiguée. Répondit Amane qui n'avait pas l'intention de la laisser entrer.

Pensant que ce dernier aurait le dernier mot, la femme se mit à sourire, et là en se retournant, Amane vit Mahiru surprise de voir cette femme qu'elle ne connaissait que trop bien sur le pas de sa porte qui était venue la voir:

- Maman, que fais-tu là ? Demanda Mahiru.

- J'ai appris que tu avais eu une fille, félicitations. Lui dit sa mère.

- Je n'ai pas besoin de ta compassion. J'ai refais ma vie, et je vis très bien grâce à Amane. Répondit Mahiru légèrement remonté contre sa mère.

- Je ne te faisais pas de reproche, je suis venue pour prendre de tes nouvelles, tu m'invites à entrer ? Demanda Sayo.

Mahiru ne voulait pas que sa mère pénètre dans son intimité. Elle ne voulait pas qu'elle se mêle de la vie de sa fille Mayuna qu'elle souhaitait épargner. Mahiru avait passé des années à se forger une image de jeune fille parfaite qui cela dit en passant était une façade, mais qui lui permettait d'oublier son passé. Elle ne voulait pas que Mayuna connaisse la même chose qu'elle ce pourquoi elle voulait tirer un trait sur sa famille. Néanmoins, Amane laissa entrer Sayo afin de discuter plus sereinement.

Mahiru prépara du thé et quelques petites douceurs pendant que Amane faisait la causette pour tuer le temps. Sayo ne cachait pas son envie de rencontrer sa petite-fille seulement voilà, Mahiru ne tenait absolument pas à ce qu'il en soit ainsi. Elle revint avec le tout qu'elle posa sur la table du salon et ainsi les choses sérieuses pouvaient commencer:

- Merci de m'accueillir chez toi, Mahiru. Remercia Sayo.

- Je n'avais pas vraiment le choix. Avoua Mahiru.

- Ainsi donc, c'est toi Fujimiya Amane, celui qui est tombé amoureux de Mahiru. Dit Sayo se tournant vers ce dernier.

- Oui, madame. Répondit Amane gêné par la présence de sa belle-mère.

- Si tu as épousé Mahiru pour de bonnes raisons, je n'ai aucunement l'intention de te jeter des piques. Je tiens à te féliciter tu as permis à Mahiru d'avoir sa propre famille. Dit Sayo d'un ton lancinant.

- Bon, et si tu me disais pourquoi tu es venue nous voir aujourd'hui ? Demanda Mahiru après une gorgé de thé.

- La question se pose-t-elle ? Je veux tout simplement voir ma petite-fille. Comment s'appelle-t-elle d'ailleurs ? Renchérit Sayo.

- Elle s'appelle Mayuna, mais je n'ai pas l'intention de te laisser l'approcher. Je ne veux pas que tu interviennes dans ma vie ni dans la sienne. Prévint Mahiru.

- Tu n'y ais pas du tout, Mahiru. Si je suis venue, c'est aussi pour me racheter. Répondit Sayo.

- Pourquoi je devrais te croire ? S'étonna Mahiru.

- Tu sais que j'ai eu vent de tout ton parcours scolaire. Tu as été une élève exemplaire, tu as su tenir un foyer convenablement, tu t'es épanouie, tu as fondée une famille, tu as eu tes diplômes, pourquoi je t'en voudrais de t'avoir mis au monde ? Je suis fière de toi Mahiru.

C'est là que la réaction de Mahiru était forte. Jusqu'à maintenant, jamais sa mère n'a exprimé la reconnaissance et l'approbation qu'elle avait pour elle. Avait-elle vraiment changé comme elle le prétendait ? Sayo reprit.

- Je sais que je suis mal placé pour en parler, mais je me rends compte après tant d'années que je n'ai pas été assez présente pour toi et j'ai envie de rattraper tout cela, avec toi mais aussi avec Mayuna. Pleura Sayo.

Mahiru connaissait très bien sa mère. Rare sont le fois où elle a pleuré de joie de cette manière. Elle comprit alors que sa mère était sincère et qu'elle avait envie de changer les choses. N'écoutant alors que sa gentillesse qui lui on valu le surnom de l'ange, elle alla chercher sa fille qui appela pour sortir et elle l'amena à sa mère qui découvrit un magnifique sourire sur le visage du bébé de l'ange. Sayo était à ce moment-là, la plus heureuse des femmes.

Tenshi-Sama wa Mama ni NarettaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant