— Assez pour te réveiller en criant, murmura-t-elle, énonçant là un simple fait.

— Certains sont plus vivaces que d'autres, chuchotai-je.

Elle attrapa ma main et la pressa contre sa joue pour finir par s'endormir tout contre, l'énergie de son lycan chaude et concentrée sur moi. La tendresse qui émanait d'elle fit fondre mon lycan.

Nous veillâmes sur son sommeil, écoutant sa respiration comme si c'était l'un des plus cadeaux qui nous avaient été donnés d'entendre. D'une certaine façon, c'était vrai. En y pensant, Nouna aurait pu mourir de plein de façon différente en étant une Terra. Et soyons honnêtes, c'était seulement sa capacité à se sortir de situations bancales qui l'avaient sauvée jusque-là.

Je repoussai une mèche de ses cheveux, caressant sa joue du bout de mes doigts. Elle n'avait encore rien compris. Elle n'avait rien vu dans ma présence. Devais-je m'en sortir déçu ? Qu'elle ne me reconnaisse pas ? Qu'elle ne me veuille pas de moi dans sa vie autant que je la voulais auprès de moi ?

Je ne pouvais même pas. Je commençai à connaître ce petit bout de femme et je comprenais mieux pourquoi j'allais devoir me battre pour la gagner et je comptais bien commencer tout ça dès aujourd'hui.

J'allais préparer le petit déjeuner avant que Nouna se réveille et disposai le tout sur le plan de travail. Je filai à la douche, sachant qu'elle allait se réveiller pour aller chercher du café. En revenant dans la cuisine, propre et prêt pour cette journée, je vis qu'elle était déjà penchée sur la machine à café, se servant dans sa tasse habituelle. Elle caressa Zeus d'une main et pivota vers moi, le sommeil encore visible sur son visage.

— Comment va ? m'enquis-je en m'approchant de la machine à café.

Elle me tendit une tasse remplie de breuvage chaud et je souris. Elle avait pensé à moi la petite coquine.

— Ma drogue. Merci patronne, ricanai-je.

Elle se pencha sur les biscottes prêtes à être mangées et en avalant tout rond plusieurs d'affilée. Elle déposa un baiser sur ma joue pour me remercier et fila sous la douche. J'en profitai largement pour remarquer ses petites fesses rebondies.

Les visites commencèrent dès le matin et Nouna avait beaucoup de boulots, donc certaines visites en retard à cause de son absence. Nous enchainâmes plusieurs fermes avant de recevoir un appel radio plutôt urgent de la part de Pearl qui lui indiqua une autre ferme où une vache n'arrivait pas à vêler.

Nous déboulâmes à la ferme rapidement et Nouna fila pendant que je récupérai le matériel en cas de pépin. Quand j'arrivais dans l'étable où nous étions déjà venus une fois, Nouna avant déjà son bras enfoncé dans le cul de la vache, et jusqu'à l'épaule. Elle fit la moue et me jeta un coup d'œil un peu tendu.

— Je sens à peine la patte, marmonna-t-elle. J'ai le bras presque trop court.

— Tu crois que je pourrais l'atteindre ? soufflai-je.

Elle ressortit son bras et regarda le mien. Elle haussa ses épaules.

— Même si tu arrivais à l'attraper, tu n'arriverais pas à le localiser dans l'utérus de sa mère.

— Vrai.

Elle regarda le fermier et il grimaça aussi.

— Tant qu'elle reste debout, il y a une chance que je sauve le veau.

— S'il n'est pas déjà mort, soupira Jeb, le fermier.

Nouna grimaça. Elle me fit signe de lui apporter les chaînes. Je les rinçai dans de l'eau et m'approchai avec. Elle en enroula une autour de sa main et retourna à l'intérieur de la vache, encore une fois jusqu'à l'épaule. Elle poussa quelques jurons avant de siffler et de me faire signe de son autre main d'approcher. Je passai les encoches dans la chaîne et appuyai mon pied contre le sien. Elle me fit signe de prendre court les chaînes, car j'allais devoir y aller très doucement pour ne pas faire mal à la vache.

LES MAINS DE POUVOIR Tome 2 Fragmented Désire [Terminée]Where stories live. Discover now