Quarante-six

Depuis le début
                                    

Elle a caressé mes cheveux jusqu'à que je m'endors.

Le lendemain à 8 heures j'étais déjà en train de me préparer. Je savais que je pouvais le voir seulement à partir de 13 heures mais c'est mort je voulais être là où il était.

J'ai pris ma voiture et je suis allé là bas.

J'avais pris un petit livre avec plein d'invocations. C'était le seul moyen d'apaiser ma peine et de le protéger.

J'ai prié et prier.

Quand j'ai pu enfin le voir à 13 heures, Mes larmes ont coulé à flot.

Il était avec un tube respiratoire, tout abîmé sur la joue.. Il avait l'air épuisé, vous voyez comme si il venait de se réveiller d'une sieste hyper courte.

Il avait plein de compresse un peu partout...

J'en ai encore mal au coeur, je ne sais pour quelle raison, quand une personne que vous aimez a mal, vous avez encore plus mal qu'elle.

Zak est venu suivis de la famille d'Amir pour le voir.

Je les ai laissé avec lui et j'en ai profité pour me rafraîchir le visage.

J'étais allé voir son médecin au moins 10 fois pour le saouler avec mes questions sans aucun but, juste pour être rassuré.

... : Isra ?

Je me retourne et je le vois, mon sauveur comme toujours

Moi : Ça va ?

Adlen : Toi ça va ?

Moi : Al Hamdulillah comme tu vois

Adlen : Alors moi aussi ça va

J'ai souris mais on voyait à mon visage que j'en pouvais plus.

Moi : T'es venu pour Amir

Adlen : Ouais j'ai entendu ça hier, j'voulais savoir si ça va et voir si t'allais bien

Moi : J'ai flippé en sah.. j'ai vu la scène depuis ma fenêtre j'ai cru qu'il avait perdu la vie

Adlen : Pourtant il fait grave attention et il gère enfin il connaît sa moto

Moi : Il pleuvait et il roulait hyper vite ce hmar

Adlen : Mddr même dans son sommeil tu le tailles

Moi : Il mérite la, attend qu'il le réveille je vais lui faire sa fête

Adlen : Mdrr j'en doute pas, sa famille va bien ?

Moi : Bah sa mère elle est en état de choc je la comprend

Adlen : Ouais ma mère est partie la voir ce matin chez elle, elle était perdue mskna

Moi : On a eu peur wAllah Adlen c'est un truc de fou

Adlen : Belek à son réveil ça lui fera un choc aussi et il se remettra en question pour toi

Moi : Un mal pour un bien en gros ?

Adlen : C'est ça

Moi : Hmm ..

Adlen : Je vais allé le voir aussi j'reviens

J'étais assise sur un banc a l'extérieur. J'attendais que tout le monde parte pour retourner le voir.

Cela a durée 2 semaines.

J'allais le voir tout les jours, même quand les infirmières voulaient pas me laisser le voir, je forçais ou j'y allais en cachette.

Je lui ai lu le coran, des invocations. Je lui parlais des heures et des heures.

Je lui ai dis tout ce que j'aurais jamais pu lui dire si il m'entendait.

Moi : Qu'Allah me punisse si je mens mais j'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime, en vrai hyn, je blague pas, t'es venu dans ma vie et ta tout niqué, au début j'te détestais c'est un truc de fou, j'me disais mais il veut quoi ce zemel mddrr, si tu m'entendais tu me tuerai...

J'ai versé une petite larme.

Moi : Mais petit à petit chepa, quand je te voyais j'avais le coeur qui s'emballait, le soir ou on jouait au Monopoly chez toi et t'es rentré, wAllah t'étais trop beau, genre je voulais trop parler avec toi mais je savais que t'allais me remballer et d'ailleurs j'ai jamais compris pourquoi tu ne m'aimais pas ! Et j'ai jamais compris non plus pourquoi tu t'es rapproché de moi

J'arrêtais pas de le regarder comme si il allait ouvrir les yeux alors que c'était pas possible.

Moi : Puis le jour où tu m'as embrassé dans ta voiture... je voulais pas te repousser... et heureusement que tu as fais ce premier pas, parce qu'avec moi t'aurais attendu longtemps mdrr.. et je m'excuse de t'avoir dire d'aller te faire foutre ce jour..

J'ai rigolé en pensant à ce souvenir.

Moi : En réalité j'avais juste peur.. j'avais peur parce que je savais que t'allais chambouler ma vie.. que t'allais venir y fourrer ton nez et tout changer.. je pensais qu'à toi après ça et je t'en voulais pour ça ! Je t'en voulais de m'avoir fais tomber amoureuse de toi...

Chronique d'Isra, pas l'un sans l'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant