Chapitre 49 - Maxime.

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Je n'attends pas non plus à la porte, je me pose un peu plus loin dans le couloir et je l'attends patiemment.

Pour elle, je peux attendre bien longtemps et ne jamais cesser de me battre.

J'attends en silence.

J'attends dans le froid.

J'attends avec de l'espoir.

Quand finalement la sonnerie retentit je guette la porte de sa salle de cours. Je ne demande qu'à l'apercevoir.

Finalement j'aperçois ses longs cheveux roux et son grand sourire aux lèvres. Je l'admire comme si je pouvais toucher du doigt mon rêve. Comme d'habitude, elle est accompagnée par l'intello de service qui se croit intouchable avec son groupe un peu pitoyable.

Je les suis le plus discrètement possible pour ne pas trop attirer les soupçons car hier soir, j'ai entendu des bruits bizarres en déposant le mot dans le casier de la folle aux cheveux rouges.

Comme souvent, ils descendent jusqu'à la cour au centre du lycée. Ils y retrouvent Menzy.

Alors que je contemple Lizéa qui discute gaiement avec Menzy, je sens une main me tapoter l'épaule.

Ezel.

Ce dernier me regarde d'un air très peu sympathique. Comme d'habitude il a l'air froid et distant. Jamais, il ne conviendra à Lizéa avec cette attitude désagréable.

- « Maxime ? »

Son ton est comme sa tête; froid.

- « Quoi encore l'intello ? »

Rapidement deux têtes viennent le rejoindre en soutien et j'ai l'impression d'assister à un jugement royal pathétique. Et moi je dois être le bouffon de la cour visiblement.

- « On va te faire la version courte, si tu remets un mot dans le casier de Menzy, tu n'auras même plus tes yeux pour pleurer. » ajoute le beau blond à ses côtés, les bras croisés. Il a également les sourcils froncés, visiblement je l'ai froissé.

- « Tu n'as aucune preuve. » constatai-je avec un puissant sentiment de fierté.

Mais bien vite Ezel récupère un demi-sourire fier que je veux lui ôter et le lui faire ravaler.

- « Ah oui ? Je suis sûr que la direction sera ravie de savoir que tu fais preuves de discrimination au sein de cet établissement scolaire. » ironise-il en haussant les épaules.

Et voilà qu'il fait la morale et qu'il me prend de haut. Encore et toujours. Je m'avance légèrement et tente de le pousser avec la paume de ma main. Mais il a un stupide réflexe d'autodéfense le faisant reculer avant même que je ne le touche.

- « Tout va bien Ezel ? » s'écrie Lizéa en courant vers lui.

On se croirait dans un mauvais film pour adolescents. Le pauvre petit intello qui bizarrement a des réflexes de défenses et la fille qui tient un journal de ragots.

- « Bah alors Ezel on a l'habitude de se faire taper ? » me moquai-je.

Avant même de réaliser ce qu'il se passe, je sens une main me claquer la joue et je sens des regards noirs en ma direction.

Lizéa vient de me gifler.

Son regard est un poil terrifiant mais surtout menaçant. Elle s'est mise devant Ezel sans doute pour le protéger.

Ezel reste "caché" derrière Lizéa bien qu'il soit plus grand qu'elle donc on le voit carrément bien. Il reste sous sa protection alors qu'il devrait la défendre.

TUTEURWhere stories live. Discover now