Je vous propose ici une traduction française du jeu/roman visuel The Arcana, qui n'est pour l'instant disponible qu'en anglais. Il y a ici la traduction des cinq premiers livres du jeu qui forment une sorte d'introduction aux personnages et à l'univ...
J'ai vu beaucoup de choses étranges en tant qu'apprenti(e) d'un magicien tel qu'Asra.. mais les événements de cette nuit sont de loin les plus bizarres que j'ai connu. A la recherche d'un instant de répit, je monte à l'étage pour m'allonger.. et glisse lentement dans un rêve...
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... dans lequel je me perd. Le ciel n'est rien de plus qu'une fine ligne verte le long d'un horizon sans fin. Asra est assis à mes côtés, sur le dos d'une étrange créature.
Yn - Maître, où sommes-nous ?
De lourds nuages noirs planent bientôt sur tout ce paysage, fait d'une mer mouvante de sable couleur rouille. Devant s'étend une route de pierres sombre fascinantes.
Asra - Suffisamment loin de la maison, je pense.
Yn - Suffisamment loin.. pour quoi?
Asra - Pour des réponses. Pour plus de clarté. Et j'en aurais besoin bientôt. Une tempête approche..
Il regarde dans le lointain, sa voix ne se résumant plus qu'à un murmure morose. Je m'efforce de voir où conduit le chemin, mais il ne cesse de changer.
Asra - Bientôt il y aura un carrefour.
Yn - Dans combien de temps ? Jusqu'où mène t-il ?
Asra - Cela dépendra de quel chemin tu choisiras.
Ses mains cherchent les miennes, mais il s'arrête juste avant. Le sable se lève autour de nous en un vent frais, masquant le ciel à notre vue.
Asra - Pour le moment [Yn].. reposes-toi.
Je tombe alors dans un sommeil sans rêve.
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Lorsque je me réveille, une faible lueur parvient à passer au travers des fenêtres poussiéreuses. Je passe les premières heures du jour à préparer mes affaires, projetant des ombres sauvages sur les murs tandis que je m'agite. Je suis sur le point de rencontrer la Comtesse au palais... pour quelques raisons qui me sont encore inconnues.
Je jette une cape de voyage sur mes épaules et me presse à l'extérieur, traînant la lourde porte d'entrée derrière moi pour la verrouiller fermement. Après l'intrusion de la nuit passée, je veille à fermer le premier verrou, puis le second et le troisième. Presque satisfait(e), je pose la paume de ma main droite contre le battant et murmure un sortilège de non-laisser-passer. Des spirales blanches brillent au plus profond du bois, s'estompant doucement dans la matière. Je suis alors sur le point de partir quand les poils de ma nuque se hérissent en alarme. Quelqu'un est.. juste derrière moi. Une forme sombre se profile dans l'allée.
