histoire sans titre

Sujet 1

       La notion de « patrimoine » a connu de nombreuses mutations en France depuis sa naissance en 1789.
On observe notamment un élargissement de sa définition et une complexification des champs de valorisation et de protection.
Alors « Comment la politique patrimoniale s'est-elle installée et a évolué en France de la révolution Française jusqu'à la fin des années 1950 ? »

Tout d'abord, la Révolution de 1789 est un tournant dans la construction progressive de la notion de patrimoine.
L'expression « monument historique » provient d'Aubin-Louis Millin ,
je cite « il importe de préserver et de conserver honorablement les chefs d'œuvre des arts »

Le sens du patrimoine s'étend pour la première fois des monuments aux œuvres d'art.
Pour l'assemblée Constituante puis pour la Convention, ce qui est artistique doit être préservé.
A cette époque, Beaucoup appellent à la démolition des édifices ou des monuments qui donnent gloire aux rois et les emblèmes monarchiques qui sont considérés comme des symboles de l'oppression.
Deux nouvelles démarches apparaissent celle de l'inventaire et le musée.
Par l'inventaire, on identifie, on reconnait et on inscrit au crédit de la nation des ouvrages et objets patrimoniaux.
Par le musée, on rassemble des œuvres d'art en raison de leur intérêt pour la nation et de leur valeur esthétique et historique.
En novembre 1789, c'est l'assemblée constituante qui décide de mettre l'ensemble des biens ecclésiastiques à la disposition de la nation, ils deviennent ainsi des biens nationaux.
l'État a nouvelle mission : sélectionner, parmi ces biens, ceux qui méritent d'être conservés.

La commission des monuments en 1790 est considérée comme la première politique patrimoniale nationale.
Par ailleurs, Versailles était le symbole du roi soleil et de la grandeur monarchique française, celui ci a perdu sa fonction de résidence royale.
Le château devient le « dépôt central des arts », puis un musée central des arts.

De plus, la patrimonialisation s'est consolidée durant l'époque contemporaine,
c'est-à-dire entre le XIXème et le XXème siècle.

En 1830 est créé le poste d' « inspecteur général des monuments historiques ».
Nommé à ce poste, l'écrivain Prosper Mérimée y jouera un rôle très important,
aidé de la commission des monuments historiques chargée de dresser la liste des monuments méritant une protection.

L'État est un acteur qui se charge alors de leur conservation, en créant un corps administratif chargé de l'identification et de la conservation des « monuments historiques".

Les bases d'une politique patrimoniale sont posées sous la monarchie de juillet.
Elles sont complétées par la loi du 30 mars 1887 sur les monuments historiques, puis remplacé par la loi du 31 décembre 1913 qui crée des fondements juridiques.

Le « patrimoine mondial » de l'Unesco naît à la fin de la seconde guerre mondiale,
elle est une construction des États et de la communauté internationale par la nécessité de protéger les monuments fragilisés par les bombardements des monuments historiques d'Europe.

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