The Ghosts of the past

CHAPITRE I : Rencontre tendue

26 octobre 2019, 14H00
Slt. Sokolova 'Snow' Anastasia
Urzikstan

Une main sur le volant, l'autre tenant une cigarette à l'extérieur du véhicule. J'ai pris le volant, j'ai besoin d'avoir l'esprit occupé, et puis Alex m'a l'air fatigué. Je préfère qu'il se repose, il en aura besoin pour les prochains jours.

« Il fait une chaleur. »

Je me détourne de la route pour regarder Alex, sur le côté passager. Je n'empêche pas mon sourcil de se lever, lui faisant comprendre la débilité de sa phrase.
Je reporte rapidement mon regard sur la route. Ce serait bête de mourir d'un accident de voiture.

« Tu veux qu'on récapitule la mission ? »

Non. Je me rappelle précisément de chaque mot de Laswell et de chaque phrase écrite dans l'ordre de mission. Mais je sais que mon coéquipier en a besoin. Ça le rassure, et c'est devenu notre petit rituel de début de mission. Je ne le dirais jamais, mais ça me détend.

« Je t'écoute.
-Al quatala a revendiqué l'attaque à Piccadelly. L'ordre a été donné par un homme se faisant surnommer le Loup en Urzikstan. Notre ordre de mission est de retrouver les armes volées.
- Celles de ta mission en Kastovie ?
-Oui. »

Merde. Je manque vraiment de tact.
Il grince des dents en me répondant. Je sais qu'il s'en veut. Je m'en veut aussi de ne pas avoir été là en soutien.

« Ce n'est pas ta faute Alex.
-Et ce n'est pas de la tienne non plus Ana. »

Nous ne sommes pas doués pour réconforter les gens. Mais notre avantage, c'est que l'on se connaît. Alors les mots ne servent à rien, car nous savons déjà.

« Tu me rappelles le nom du leader du Front de libération.
-Karim.
-Bien.
-C'est Price qui nous a filé le tuyau. Apparemment, il aurait déjà travaillé avec dans le passé.
-Alors ça nous sera utile. Tâchons de retrouver ses armes et de rentrer en vie.
-À vos ordres Sous-lieutenant.
-Arrête de m'appeler comme ça Alex.
-Un jour peut-être. »

Je sens son regard malicieux sur moi. Je peux même sentir son sourire goguenard.
Il est énervant quand il fait ça. Mais je sais qu'il a besoin de taquiner quand il monte en pression. De toute manière, il connaît les limites, alors ça ne me dérange pas.
Si cela lui permet de vider son esprit alors qu'il le fasse avant sa mission.

Je jette mon mégot par la fenêtre et accélère un bon coup avec le 4x4 qui nous a été gracieusement prêté.
Direction la planque du Front de libération de l'Urzikstan.

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15H30
Planque du Front de libération de l'Urzikstan

Comme prévu, une fois arrivé en ville, nous avons donné le nom de Price auprès des hommes du Front de libération. Ces derniers nous ont dépouillé de nos armes, enfin de celles visibles, et nous menacent avec les leurs.

Après un moment d'attente, un d'entre eux revient, tenant un vieux téléphone. Comment peut-il encore fonctionner ?

« alqayid yurid ruyatahum. nahn nakhudhuhum. » *1