Chapitre 14...

Depuis le début
                                    

Je me frappe le front en le voyant comme ça, je n'ai clairement le courage d'avoir cette conversation après la nuit que j'ai eu. 

- Laisse tomber. 
- Pourquoi devrais je laisser tomber ?? Après notre conversation je me dois de prendre en compte ce que tu as dit. 

En soi il n'a pas tort là dessus mais il y a deux extrême quand même. 

- C'est vrai mais cela ne sert a rien de le dire si tu ne le penses pas. 
- Et qui te dis que je ne le penses pas ?? 
- Parce que je sais que tu n'as pas fait le deuil de dix ans de relation en une nuit et que tu as laissé cette femme dans un coin de ta tête en laissant tes sentiments s'envoler dans le désert. Tu as fait cette précision à Fahim pour me faire remarquer que tu as entendu ce que j'ai dit et prouver que tu veux faire des efforts mais ces efforts ne servent à rien pour le moment car ils sont factices pour moi. 

Je me lève me disant que je vais essayer de récupérer quelques heures de sommeil pour être en forme pour cet après midi. 

- Peux tu garder Ayoub ce matin que je puisse dormir quelques heures ?? 
- Bien sur, il va m'accompagner à ma réunion. 

Je quitte la pièce pour monter dans mes appartements en disant à Safia que je vais dormir un peu en espérant qu'il puisse s'en sortir seul avec lui. C'est elle qui est venu me réveiller pour que je puisse être prête a l'heure quand une chose m'est venu à l'esprit, elle aussi va devoir laisser son bébé. 

- Safia qui va garder ta fille ?? 
- Mon époux durant toute la semaine. 

Non hors de question que cela arrive et je pense savoir ce qu'elle ressent lorsque ses yeux tombent dans les miens. 

- Je veux que tu prépares ma valise Safia avec toute mes tenues par journée mais tu ne viendras pas avec moi. 
- Quoi ?? Mais pourquoi ?? 
- Parce que je ne compte pas te faire te séparer de ta fille pendant une semaine, si moi je ne le peux pas après ce que tu as vécu je sais que ce sera dur. 
- Je suis votre dame de compagnie, je... 
- Et tu fais un travail formidable, c'est pour cela que je souhaite que tu t'occupes de mes tenues comme tu l'as toujours fait mais une autre servante viendra avec nous et si j'ai besoin elle m'aidera. Seulement nos enfants ont besoin de nous. 

La larme à l'oeil elle s'incline plusieurs fois devant moi pour me remercier et dit qu'elle va donner ses directives à une servante qui viendra avec nous pour que tout se passe au mieux. Je la remercie et file prendre une douche pour ne pas être en retard pour cet après midi, enfin prête je suis soudainement stressé de faire ça à ses côtés. 

- Tu es magnifique comme toujours. 

Je lui souris a travers le miroir et n'est pas mécontente de porter un pantalon aujourd'hui, dans une tenue plutôt décontractée pour une présentation j'ai tout de même les bijoux de la couronne sur moi mais j'écarquilles les yeux quand elle défait mes cheveux. 

- Safia qu'est ce que tu fais ?? 
- Plus de contrat, plus de chignon. 

Elle secoue mes cheveux pour les laisser un peu respirer avant de me faire asseoir devant ma coiffeuse. 

- Je m'occupe de tes cheveux, je te laisse mettre un peu de couleurs si tu le souhaite sur ton visage. 

Mettant juste en valeur mes yeux je suis surprise lorsque qu'elle me dit avoir fini, je n'ai pas les cheveux devant les yeux et ils retombent dans mon dos retenue par une pince. 

- Merci beaucoup Safia. 
- Es tu prête ou dois je... 

Je relève les yeux pour voir qu'il vient de s'arrêter et me lève pour lui faire comprendre que je suis prête. 

- Je comptais descendre tout de suite. 
- Tu es magnifique. 

J'esquisse un demi sourire avant de m'avancer pour le rejoindre, Safia doit garder Ayoub le temps que l'on revienne et j'ai une entière confiance en elle. 

- Tu as du lait si il en réclame. 
- Je sais ou il est. 

Je compte les heures me séparant de mon tirage de lait et me dis que je devrais normalement avoir le temps avant que je n'ai un problème. Dans la voiture à ses côtés j'ai tout de même pris au cas ou mon appareil si le besoin se fait trop ressentir. 

- C'est la première fois que je te vois les cheveux détachés. 

Je passe ma main dans mes boucles en souriant, ce n'est pas si étonnant j'en avais même oublié la sensation de les avoir détachés au vent. 

- Safia sait que le contrat a été brûlé et elle en a pris l'initiative. 
- Elle a bien fait, tu es magnifique.  
- Merci. 

Restant silencieux jusqu'à ce que l'on arrive, je comprends qu'il s'agit d'un centre pour adolescent qui ont besoin d'aide en toute genre. Il sort de la voiture en premier et en fait le tour pour venir m'ouvrir la porte mais je reste surprise de voir autant de monde les yeux écarquillés de me voir. 

- Ce n'était pas prévu que je vienne ?? 
- Je devais être accompagné mais c'était généralement Inaya qui se trouvait à mon bras et non ma femme. 
- Tu essayes de me dire que ton peuple n'est pas au courant que ton ex compagne ne fait plus partit de ta vie ?? 

Je n'ai pas besoin d'avoir sa réponse pour comprendre que c'est le cas, le laissant proche de la voiture je vais vers ce peuple qui tend les bras vers nous et commence a serrer quelques mains avec le sourire. Heureuse d'être proche d'eux je comprends que leur Sultan est important mais que je le suis tout autant et que d'après le peu que j'arrive a entendre dans tout ce bruit ils étaient inquiet de ne pas me voir depuis tant de mois. Il faut avouer que depuis la présentation de notre fils je n'ai pas réapparu et avant ça c'était principalement Inaya qui était présente dans sa vie. 

- Nous devons y aller. 

Je relève la tête en sentant sa main dans mon dos pour le regarder avant de sentir plusieurs flash sur nous. Ne bougeant pas durant un moment qui me parait être des heures on continue de ses regarder avant que je ne bouge et que l'on aille inaugurer ce bâtiment. Seulement moi qui pensait que cela serait rapide je suis surprise du temps que cela prend mais je commence à être mal à l'aise quand mes seins commencent à me faire mal.

Un coup d'oeil à ma montre et je n'ai aucun mal à comprendre que je suis à peu près aux heures ou je dois tirer mon lait. Souriant l'air de rien j'essaye d'attirer son attention pour lui faire comprendre que je dois absolument m'éclipser avant d'avoir une montée de lait par erreur. Le problème c'est que monsieur à l'air tellement concentré dans sa conversation qu'il ne prend pas le temps de s'intéressé à ce que je lui dis ou du moins ce que j'essaye de dire. 

- Azaan je t'en prie, je... 
- J'ai dis plus tard Inaya. 

Je relâche son bras lorsque j'entend ce nom sortir de sa bouche et préfère quitter rapidement l'inauguration pour aller m'installer dans la voiture sans dire un mot. Sachant les vitres teintés je demande au chauffeur de remonté la vitre qui nous sépare mais aussi de s'écarter de la foule pour éviter les curieux. Je commence à tirer mon lait en essayant de ne pas m'énervé toute seule contre cet homme qui n'a pas de cerveau. C'est lorsque je termine et retire l'appareil de ma poitrine qu'il entre dans la voiture énervé comme rarement je l'ai vu mais il écarquille les yeux lorsqu'il me voit avec la poitrine à moitié l'air en train de me rhabiller.

Je boutonne mon haut sans lui accorder un regard et baisse la vitre pour dire au chauffeur que l'on rentre immédiatement. Durant tout le trajet il est comme absent mais semble se souvenir de sa colère lorsque l'on arrive au palais. Je quitte la voiture avant lui et commence à remonter les marches avant d'être retenu par le bras, ne voulant pas qu'il me touche je me retourne et lui donne la plus belle baffe que j'ai surement mise un jour sous le regard surpris de beaucoup de monde autour de nous. 

- Ne pose plus jamais un doigt sur moi Azaan. Jamais.
- Je...
- Je n'ai pas pour habitude d'être vulgaire mais là va juste te faire foutre. 

Les doigts toujours posés sur sa joue il reste surpris de ce que j'ai dit et fait mais je ne compte pas perdre plus de temps avec cet abrutit. Ras le bol !!

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Voilà le chapitre 14.

Le Destin d'une Sultane T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant