L'Étoile de Maranello - Charles Leclerc ❤️

Capitolo 33

S'il y avait une chance sur un million pour que quelqu'un comprenne que quelque chose n'allait pas, Stella espérait que cela arrive. Stella avançait lentement vers la sortie du paddock, en lançant des regards paniqués à tous ceux qu'elle croisait.

Elle voulait s'en sortir. Elle ne voulait pas abandonner Charles, pas une nouvelle fois. Encore moins sur un circuit.

Pourtant personne ne captait la détresse de la jeune femme.

Malgré le monde autour d'elle, elle arrivait à détecter qu'ils étaient deux l'entourant. Mais comment personne autour d'eux ne pouvait voir qu'elle ne partait pas de son plein gré. L'un des hommes lui tenait toujours le bras fermement, serrant si fortement qu'elle en avait des fourmis dans la main.

Alors qu'ils se rapprochaient des portes d'accès, elle aperçut un visage qu'elle avait déjà vu auparavant. Elle l'avait déjà remarqué à de nombreuses reprises, mais ne s'était jamais inquiétée pour autant.

Le souvenir des mots de sa mère, lors de conversation téléphonique sur les bords du lac de Suviana lui revint en mémoire, comme un flash.

FLASHBACK

« Ce n'est pas de votre faute mama. Toi et papà, avez tout fait pour nous offrir la plus belle vie possible. Et aux habitants de l'île. Malheureusement, certains pensent que le crime est la seule solution pour avoir du pouvoir...

- Je sais que tu as peur, je l'entends dans ta voix que tu es terrifiée. On devait se cacher quelque temps pour se protéger, mais ça ne veut pas dire que tu devais arrêter de vivre.

- Il est célèbre mama, je ne veux pas le mettre en danger si quelqu'un venait à découvrir mon identité.

- Même si quelqu'un venait à découvrir ton identité, tu es sous protection depuis ton départ de Sicile, s'il y avait le moindre risque, tu serais extradée directement. »

FIN DU FLASHBACK

C'était sa protection. Son unique chance de survie se trouvait devant elle. Pourtant, il ne bougeait pas d'un pouce. Ce qui inquiéta Stella, plus qu'elle ne l'aurait imaginer.

Il ne bougea pas non plus quand elle franchit les barrières de sécurité. C'était fichu. Elle allait tout perdre. Elle laissa une nouvelle larme couler en pensant à Charles.

Elle venait de tout perdre en une fraction de seconde...

« POLIZIA ! Arrêtez-vous ! »

Alors qu'ils franchissaient les portes d'entrées, une voiture de police était garée devant, et deux policiers avaient leurs armes braquées sur les mafieux.

L'homme qui tenait Stella se mit à rire, ce qui glaça le sang de la jeune femme.

« Vous ne pensiez tout de même pas que vous pourriez nous arrêter à deux... »

Alors qu'il prononçait ses mots. Trois voitures arrivèrent à toute vitesse devant eux. De deux d'entre elles sortirent des hommes armés qui se mirent à tirer sur les policiers.

Stella n'eut pas le temps de réagir, elle était tirée vers la dernière voiture. Alors que l'homme qui la tenait ouvrit la porte, et forçait la jeune femme à y entrer. Stella se décida à agir. Elle ne voulait pas partir. Elle ne voulait pas abandonner Charles. Si elle était tuée, ça serait ici. Mais jamais, elle ne laisserait pas Charles croire qu'elle l'avait abandonné une nouvelle fois.

« Lâchez-moi, connard ! »

L'homme qui tenait Stella se mit à rire, et donna un énorme coup de coude sur le visage de la jeune Sicilienne.