- Je l'ai dit à Charles ce midi.

- Je m'en doutais. Et alors ?

- Il a dit que le destin m'avait ramené à Maranello, et qu'il était heureux de croire au destin. Parce qu'il m'avait rencontré.

- Ce garçon est d'un romantique. D'abord, toutes les fois où il est venu manger au restaurant, et le fait d'avoir loué ton propre appartement. Je pense que tes parents l'adoreront.

- Je l'espère. J'espère qu'ils pourront le rencontrer un jour... »

Stella soupira, elle n'espérait qu'une seule chose. Que tout soit réglé rapidement, qu'elle puisse retrouver sa famille et arrêter de se cacher.

Ils se reconcentrèrent sur les écrans au moment où les voitures quittaient la grille pour leur tour de formation.

Stella ne lâchait pas les écrans des yeux, enfin surtout l'écart entre les deux pilotes de tête. Ils étaient bien loin par rapport au troisième. Mais les deux premiers ne se quittaient pas. Se contentant de rester dans l'échappement de l'autre sans avoir la possibilité de doubler.

Son cœur battait encore plus vite, parce que Charles était celui qui chassait le pilote néerlandais en tête de la course.

« Il ne va jamais réussir à doubler Max...

- J'en ai bien peur. Il terminera deuxième.

- Je suis déjà très fière de lui, même pour une deuxième place. J'aurais aimé le voir gagner la course... »

Alors que Charles était derrière Max depuis plusieurs tours déjà, et que son écart stagnait à deux secondes l'empêchant ainsi de profiter du DRS. Il se rapprocha soudainement du néerlandais.

« Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Je crois que Max à un problème ce n'est pas possible que Charles gagne autant de tem... »

« Ok, les données sont bonnes, vous pouvez lui dire de pousser pour le reste de la course. Il ne reste que dix tours, il peut tout donner. »

La voix de l'un des ingénieurs résonna dans le garage et Stella quitta l'écran du regard pour regarder Giovanni qui se tourna vers elle en souriant.

« Ils cachaient leur jeu depuis le début de la course... »

Il lui lança un clin d'œil et Stella se mit à rire. Alors cela voulait dire que Charles avait encore toutes ses chances.

Alors qu'il ne restait que trois tours, Charles se porta à l'extérieur de Max dans la parabolique et réussi grâce à un magnifique dépassement à prendre la tête de la course.

C'était l'effusion sur le circuit, et dans le garage. Il fallait que Charles garde la tête. Qu'il s'envole et gagne la course.

Stella sentit son cœur se remplir d'amour en entendant les cris de la foule dans les tribunes en face des garages. La victoire était presque là. À quelques virages de la ligne d'arrivée.

Des cris, des larmes, et le prénom de Charles. Voilà ce qui résonnait sur le circuit de Monza, ce jour-là. Il l'avait fait. Il venait de remporter sa deuxième course à Monza, sous les cris des tifosis.

Stella se mit à pleurer alors que Giovanni lui attrapa la main pour la mener vers le bas du podium. Mattia les rejoint rapidement et prit son ami dans ses bras.

« Je vais devoir inviter Stella chaque week-end, si Charles se bat aussi bien à chaque fois qu'elle est là... »

Les deux hommes se mirent à rire alors que la jeune Sicilienne était souriante. Elle n'y était pour rien. Elle n'était ni au volant de la voiture, ni dans les garages à aider l'équipe.

« Allez, venez. On va accueillir Charles. »

Les trois se dirigèrent vers le podium, et réussir à se frayer un chemin parmi les mécaniciens. Stella se retrouvait juste devant la barrière.

La monoplace de Charles s'arrêta devant le panneau numéro un, il s'extirpa de la voiture en criant de joie sous les applaudissements de ses mécaniciens, ingénieurs et de tous les fans. Il sauta et courra vers son équipe.

Lorsqu'il arriva près de la jeune femme, il posa sa main sur ses lunettes pour les retirer juste assez pour voir que ses yeux à elle brillaient.

« Je suis fière de toi, sole mio. Tu es le meilleur.

- Merci Amore. Elle est pour toi celle-là. C'est grâce à toi que j'ai gagné.

- N'exagère pas non plus. »

Il lui lança un clin d'œil, avant de s'éloigner de la jeune femme pour être félicité par d'autres mécaniciens.

Elle ne quitta pas le jeune monégasque des yeux alors qu'il montait sur la plus haute marche du podium. Elle était heureuse, amoureuse et rien n'allait gâcher le bonheur qu'elle ressentait à ce moment précis.

Elle cria les paroles de l'hymne italien lorsqu'il résonna autour d'eux. Elle ne s'en rendait pas vraiment compte, mais Charles ne la lâchait pas des yeux. Il la trouvait magnifique, même si son visage était bien caché, il reconnaissait son air heureux au sourire qu'elle abordait. Et cela faisait gonfler son cœur.

Après avoir reçu quelques gouttes de champagne, sur la tête, Stella s'éloigna du bas du podium.

« Est-ce que tu veux rester un peu avec nous dans les garages, ou est-ce que tu veux rejoindre le motor-home et y attendre Charles le temps qu'il fasse son interview ?

- Je vais attendre dans le motor-home à l'abri des regards.

- Alors à tout à l'heure. »

Stella salua rapidement son parrain et quitta la pit-lane.

Alors qu'elle se dirigeait vers le motor-home Ferrari pour y attendre le pilote monégasque, elle sentit une main attraper son bras, la forçant à s'arrêter.

« Mademoiselle Minardi. »

Le cœur de la jeune Sicilienne s'arrêta de battre quelques secondes avant de s'affoler. Elle devait pourtant garder son calme.

« Vous devez me confondre avec quelqu'un autre. Je m'appelle Stella... Stella Chiantini. »

La pression sur son bras se fit plus forte alors que la personne était toujours dans le dos de la jeune femme, empêchant la jeune Sicilienne de poser un visage sur cette voix.

« Mais bien sûr... Cela fait plus d'un an que l'on vous recherche.

- Je ne suis pas celle que vous pensez, lâchez-moi.

- Hors de question. Suivez-nous et sans crier, sinon on s'en prendra à votre ami monégasque.

- NE TOUCHEZ PAS UN CHEVEU DE CHARLES.

- Alors suivez-nous sans un mot. Et on ne fera pas de mal à votre ami.

- Comment puis-je ne serait-ce que vous croire ? Vous venez là, au beau milieu d'une course, pour m'enlever.

- Vous n'avez pas le choix. Sinon on vous tue, tout simplement comme on l'a fait avec votre ami Enzo. Le petit n'a pas eu le temps de dire un mot, qu'il avait déjà reçu une balle entre les deux yeux. »

Stella avait envie de vomir. Elle était en présence de l'un des hommes qui avait tuer Enzo. Elle ne voulait pas les suivre, elle voulait se battre et retrouver Charles. Mais elle devait le protéger lui, elle n'avait pas pu protéger Enzo, mais elle pouvait protéger Charles. Même si cela voulait dire mourir.

Elle laissa couler une larme, lorsqu'elle réalisa qu'elle l'abandonnait à nouveau. Il allait la détester cette fois. À cause de son passé, elle allait perdre l'homme qu'elle, elle le savait maintenant, aimait plus que tout. Celui avait rendu sa vie si triste, rayonnante de bonheur et d'amour.

L'homme qui la tenait, lui donna un coup dans les côtes pour la faire avancer.

« Ne fais pas de scène ici, Valentina. Sinon, on s'occupe aussi de ton ami. »

Stella se mit à avancer sans broncher. Si elle devait mourir pour protéger Charles, elle le ferait. Elle avait laissé le jeune monégasque entrer dans sa vie, malgré les risques que cela comportait.

L'Étoile de Maranello - Charles Leclerc ❤️Where stories live. Discover now