Chapitre 4 : Mensonges sur mensonges

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Il n'avait pas changé.

Enfin si je veux bien dire, bien sur que son visage avait mûri, il était plus grand et son corps plus affûté qu'il y a 6 ans. Mais même de très loin et avec une grosse myopie je pourrai reconnaître Max Verstappen.

Il était là, assis en tailleurs sur un canapé, au milieu de la pièce dans laquelle je venais d'entrer.

Je restai interdite, plantée dans l'encadrement de la porte.

« Mili ?... Je, enfin, wow mais qu'est ce tu fais là ? »

Alors deux choses étranges :

La première : pourquoi est ce qu'il m'appelait par mon surnom ?
Mili ... celui qu'il m'avait donné enfant, il trouvait que c'était un mélange entre « mimi » pour mignon et « Lili » pour Alice (mes parents m'appellent tout le temps Lili).

Il m'a jeté comme une merde et il ose sortir le coup du surnom ? Ça s'annonce déjà mal.

Et la deuxième chose : comment ça il ne sait pas ce que je fais là ? Si mon père a « oublié » de le prévenir, je le tue ...

« Je suis venue filer un coup de main à mon père, salut Max » dis-je de ma voix la plus froide possible.

Et sur ce je voulus partir et fermer la porte. Mais, un pied bloqua sa fermeture et Max sortit de la pièce sur mes talons.

« Toi ? Aider ton père, dit il ironiquement. Arrête je peux pas croire ça de ta part, t'aurais drôlement changé.»

Moi ? C'est moi qui aurait changé ? Alors là, je pense qu'il a en effet oublié pas mal de choses durant toutes ses années.

Je ris d'un rire sans joie.

« Je te retourne le compliment, si on m'avait dit il y a 6 ans que tu deviendrais ce connard prétentieux, imbus de lui même, et qui en plus de ça abandonne ses amis, j'aurai réfléchi à 2 fois avant de devenir ton "amie"».

Je le connais encore assez pour savoir appuyer là où ça fait.

Forte de ma lancée et sans regarder sa première réaction, j'enfonçais le clou :

« Oh et surtout, peut-être que comme tu me l'as si bien fait comprendre « cela ne sera jamais mon monde », mais t'en fais pas pour mon père et moi, vu le service qu'il m'a demandé pour ce week-end, je vais me faire un malin plaisir à l'exécuter à la lettre. Sauf si, bien sur, je suis d'humeur à vous pourrir la vie, comme vous vous êtes évertués à pourrir la mienne, lorsque que tout a commencé a tourner qu'autour de la F1 pour vous. »

Je me tournais vers Max qui marchait derrière moi, je le vis hésiter entre me hurler dessus, ou essayer de s'en sortir le plus vite possible avant que je ne déchante réellement.

« Alice, je crois qu'on devrait s'expliquer toi et moi. Il y a certains choses que tu ne comprends pas »

« Oui bien sûr ! Pauvre petite Alice, comment pourrait-on lui dire gentiment qu'elle ne comprend jamais rien ? C'est vrai l'enfance c'était sympa, mais elle ne comprend pas la pauvre ... restons plutôt entre mecs, les femmes dans ce milieu on sait comment ça fini. Toujours à s'inquiéter, à poser des questions embarrassantes, sur notre dos dès qu'on est loin de la maison. On a pas besoin d'elles pour nous freiner dans nos avenirs glorieux.
N'est ce pas ce que nos pères disaient, les soirs, trop bourrés pour se rendre compte qu'on écoutait au porte hein Max ? »

Il ne dit, restant impassible.

« Mais en fait, t'es comme eux, depuis toujours .. tu sais quoi Max ? Tu me dégoûtes, reste loin de moi, je ferai juste ce que j'ai à faire ce week-end »

Now and for the rest of eternity ...Where stories live. Discover now