Les ténébres sous mon lit
Ne cachent plus seulement
Des moutons de poussière
Elles accueillent aussi,
Belle misèreDes yeux aux pupilles dilatées
Leurs sourires édentés
Aux gencives rougies
Par le sang moisiDont la langue se repaît
Sans secrets
Des perles de pourpre
Au délicieux goût de soufreLes ténèbres sous mon lit
Accueillent la nuit
Tombeaux et berceaux
De rêves engloutisCauchemars ordinaires
Aux lambeaux ruisselants
De beaux rêves, de vent
Qui emportent ceux de princes charmantsAux cadavres peu reluisants
Gisent, vestiges d'ogives
Jadis héroïques
Mais plus que chimériques.