L'Étoile de Maranello - Charles Leclerc ❤️

Capitolo 24

- C'est déjà...

- Oui, c'est une grande avancée. On n'y croyait plus. Bon cela ne veut pas encore dire que nous pouvons rentrer en Sicile, mais...

- Mais c'est déjà beaucoup. Merci de m'avoir prévenu. »

Le silence prit place entre les deux femmes pendant quelques instants, avant que Paula ne lance à nouveau la conversation sur un sujet plus joyeux.

« Et ce garçon alors ? Charles ?

- Comment tu... ?

- Depuis que ton père t'a vu ce jour-là à Imola, il regarde toutes les courses en espérant t'y revoir, tu lui manques beaucoup, à moi aussi ma petite étoile.

- Vous me manquez aussi, mama.

- Alors dis-moi, lorsque tu m'as appelé l'autre fois, tu étais en pleurs, est-ce que ça s'est arrangé ?

- Je suis partie mama. J'ai quitté la ville où j'étais, mes amis là-bas et Charles...

- Valentina... »

La jeune femme entendit sa mère soupirer son prénom. Elle savait que sa décision n'était pas la meilleure, mais c'était la seule chose à faire.

« Je sais mama. Je m'en veux. J'étais effrayée et j'ai pensé que c'était le meilleur choix, je voulais me protéger, les protéger...

- Tu n'as pas à protéger qui que ce soit Valentina, ce n'est pas ton rôle.

- Mais...

- Valentina... C'est notre rôle à ton père et moi de vous protéger ton frère et toi. Malheureusement, nous n'avons pas réussi. Et vous avez dû vous enfuir... »

La jeune Sicilienne eut mal au cœur en entendant le ton que venait d'employer sa mère. Elle s'en voulait d'avoir dû quitter ses enfants, mais jamais Stella n'avait un seul instant tenu ses parents pour responsable de leurs départs.

« Ce n'est pas de votre faute mama. Toi et papà, avez tout fait pour nous offrir la plus belle vie possible. Et aux habitants de l'île. Malheureusement, certains pensent que le crime est la seule solution pour avoir du pouvoir...

- Je sais que tu as peur, je l'entends dans ta voix que tu es terrifiée. On devait se cacher quelque temps pour se protéger, mais ça ne veut pas dire que tu devais arrêter de vivre.

- Il est célèbre mama, je ne veux pas le mettre en danger si quelqu'un venait à découvrir mon identité.

- Même si quelqu'un venait à découvrir ton identité, tu es sous protection depuis ton départ de Sicile, s'il y avait le moindre risque, tu serais extradée directement.

- ...

- Ne laisse pas la peur guider ta vie. Cela fait un an et demi que tu survis alors que tu devrais vivre. Alors prends tes affaires et rentre. Retourne voir tes amis, retrouve ce garçon qui a fait chavirer ton cœur. Et vie mon étoile.

- Ça serait plus facile s'il n'était pas célèbre.

- Je sais que c'est ce qui t'effraie le plus... Et si je devais suivre les consignes de la police à la règle, je te dirais d'attendre que tout soit réglé avant de revoir ce Charles. Mais on sait toutes les deux, que ça ne sera jamais réglé tant qu'il restera encore un membre vivant de la Cosa. Alors arrête de survivre et vie mon étoile. Retourne voir ce garçon, et sois heureuse.

- Je... Merci mama...

- De rien ma belle. Maintenant, on va raccrocher. La prochaine fois que tu auras de nos nouvelles, cette histoire sera réglée. Ton père a hâte d'aller faire un tour sur les circuits pour rencontrer ce beau jeune homme...

- Mama !

- Fais attention à toi, Valentina. Mais ne te prive pas de l'amitié et de l'amour.

- Je te le promets mama.

- Je t'aime mon étoile.

- Je t'aime mama. »

Stella raccrocha, les larmes aux yeux. Sa mère avait trouvé les mots juste, elle avait raison, il était temps de rentrer.

La jeune femme prit quelques minutes, pour calmer ses larmes. Elle éteignit son téléphone, et le rangea dans sa boite, puis la reposa sous le siège.

Il était temps de rentrer à Maranello.

Un sourire se plaça sur son visage alors qu'elle démarra le moteur, en pensant à cela. Elle rentrait à la maison.

Même si Maranello n'était que sa ville de cœur, et qu'elle aimait toujours autant Palerme. À ce moment précis, la ville de Maranello semblait être le seul endroit sur terre où elle voulait être.

Elle n'avait pas beaucoup de route à faire pour rejoindre la ville. Mais le trajet lui paraissait encore plus long qu'à l'allée. Elle avait l'impression qu'elle ne roulait pas assez vite. Elle voulait rejoindre la ville le plus rapidement possible.

Et retrouver les gens qui avaient changé sa vie.