Sous tes yeux

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Sous tes yeux
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Quelques jours plus tard

Dévastée ? C'est peu de le dire.

On est rentré de l'hôpital il y a maintenant quelques jours de cela vu qu'ils devaient encore me faire quelques analyses pour savoir si la fausse couche n'avait eu aucun incident sur moi et Al Hamdulillah je n'ai rien eu.

Elle m'a juste dit que j'allais sûrement avoir quelques douleurs en bas du ventre, des nausées et des sauts d'humeur parce que mon corps élimine petit à petit toutes mes hormones de grossesse. Donc, qu'il était très probable que je tombe dans une petite période de déprime, voir de dépression.

Et elle a vu juste étant donné que durant les jours qui ont suivi mon départ de l'hôpital, je n'ai rien fait de mes journées. Je restais dans mon lit toute la journée et je me levais juste pour aller faire une douche.

Franchement j'avais foi en rien. Pourtant j'essayais de me forcer à me lever et à faire des choses, mais j'y arrivais pas.

Et c'est là que je remercie le bon Dieu de m'avoir offert un homme patient et attentionné comme Abdou. Il s'occupe vraiment de tout : faire à manger, faire le ménage etc..

Moi j'en avais pas la force, j'en avais plus la force.

J'me suis rendu compte à quel point je tenais à cette enfant malgré le fait que je ne l'avais jamais vu de mes propre yeux.

Je ne le connaissais même pas et je ne savais même pas si c'était une fille ou un garçon mais je l'aimais quand même. Et de savoir qu'il ne verra jamais la lumière du jour, ça me déchire le cœur.

Soudainement, je sens quelques larmes couler le long de mes joues.

À chaque fois que je pense à lui, je peux pas m'empêcher de pleurer.

Je me fais interrompre de mes pensées par la porte de ma chambre qui venait de s'ouvrir.

J'ai directement essuyé mes larmes à l'entente de la voix d'Abdou.

Abdou - Neyla tu dors ? *s'approche de moi*

- Non je suis réveillée.

Je me suis tournée vers lui et je l'ai aperçu devant moi avec une assiette à la main.

Il dépose cette dernière sur la table de chevet, vient s'installer sur le bord du lit près de moi puis il me dépose un baiser sur le front.

Abdou - T'as bien dormis ?

- Mmh..

Abdou - Attend, t'as pleuré ?

- T'inquiète, c'est passée.

Il n'a rien dit. À vrai dire, il est habitué maintenant.

Abdou - Tiens, j't'ai ramené ton petit déjeuner.

- C'est gentil mais j'ai pas faim.

Abdou - Tu m'dis la même chose à chaque fois. Aller mange s'te plaît.

- Non merci, j'ai vraiment pas faim.