Il y a ces quelques secondes incroyables où mon cerveau est complètement figé, et la seule chose que je perçois sont les battements accélérés de mon cœur... puis je reviens peu à peu à la réalité, grâce aux baisers que Louis dépose dans mon cou. Ses lèvres appuient sur ma peau et me font frissonner. Putain, c'était bon.
On est tous les trois à bout de souffle et plus que détendus.
- Je vous déteste tellement tous les deux, murmure Harry.
Je ris, parce-qu'il n'est clairement pas énervé et me penche pour embrasser l'épaule de Louis. Et son « je vous déteste » je n'y crois pas une seule seconde.
Louis rigole avec moi et plonge son regard dans le mien.
- Tu nous manques aussi.
Il n'imagine même pas à quel point.
- Si jamais... on devrait être à New-York en fin d'après-midi demain.
Harry soupire lentement. Ouais, c'était trop beau pour durer.
- Je plane trop pour réfléchir correctement là...
- Pas besoin de réfléchir, je lance en continuant d'effleurer la peau de Louis. Tu fais ta valise, tu réserves ton vol et tu nous rejoins.
Le guitariste reste silencieux, et Louis commence à perdre son sourire. Est-ce-qu'on a encore fait un pas en avant, puis cinq en arrière ?
- Harry...
- J'suis désolé, il souffle avant de raccrocher.
Louis rit nerveusement avant de laisser couler quelques larmes.
- C'est son nouveau hobbie de me piétiner le coeur ou quoi ? il murmure.
Je l'enlace aussi fort que je peux et il cache son visage contre mon cou. Ses larmes me chatouillent un peu, mais je ne le lâche pas.
Là, j'avoue que je ne sais plus quoi faire.
* * *
Point de vue de Harry.
Je reste un long moment appuyé contre la porte des toilettes, essayant de redescendre.
Il faut que je sorte de là. Il faut que je rentre.
Je me nettoie un peu et récupère mon verre que je vide d'une traite avant de sortir des toilettes. La musique pulse à nouveau dans mes oreilles, bien moins étouffées. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir bu trop vite, ou le retour à la réalité qui me chamboule, mais je manque de m'écrouler en sortant des toilettes. Un gars me retient et m'aide à me mettre contre le mur.
- Hé, hé, ça va ?
- Ça va, je souffle en essayant de me redresser.
- Attends, attends. Tu veux boire un peu ? C'est de la limonade, y a pas d'alcool, il précise en me tendant son verre.
Je secoue la tête et passe ma main dans mes cheveux.
- C'est bon, merci.
Mon étourdissement passe et je reviens un peu à moi.
- Tu devrais ralentir un peu, il me conseille. Ou rentrer chez toi. T'es seul ?
Cette question résonne bizarrement en moi. Je ne sais même pas comment répondre... et finalement, les mots sortent d'eux même.
- Non, je ne suis pas seul.
J'ai deux hommes qui m'attendent... merde, Louis m'a dit qu'ils étaient où ?
CHAPITRE 18
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