Chapitre 7 : "Pourquoi tant de mystère ?"

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La nuit était déjà tombée lorsque je me décidai enfin à me lever. Je me dirigeai à l'aveuglette vers la salle de bain. Après avoir poussé le bouton de l'interrupteur, je sursautai en apercevant mon reflet dans le miroir situé au-dessus du lavabo. Je m'approchai. Dans mes yeux violets, je distinguai le poids de la fatigue et de la frayeur engendrée par ce qu'il venait de se passer. Je passai de l'eau froide sur mon visage ainsi que dans mes cheveux bruns presque auburn. Puis, je ramenai mes mèches rebelles en un chignon négligé au-dessus de ma tête douloureuse.

Après m'être déshabillée, je me glissai sous la douche. L'eau froide m'aidait à me remettre les idée en place en règle générale. Et si cette école était hantée ? Je ne croyais pas au surnaturel. Les revenants, les vampires et loup-garou étaient issus de légendes urbaines. Le genre d'histoire que l'on racontait à son enfant avant d'aller se coucher, que l'on réutilisait par la suite afin de lui faire peur et de l'empêcher de se montrer trop turbulent. Petite, je restais incrédule face à ces balivernes. Et pourtant, j'en doutais à présent. Et s'il ne s'agissait pas de légendes urbaines ? Une fille était peut-être morte dans ma chambre. Une fille du nom de Cecily.

À peine, cette option eut traversé mon esprit, qu'un frisson me parcourut. Je sentis un coup de froid au niveau de la nuque. Je finis de me laver puis m'enroulai dans une serviette. J'enfilai mon pyjama de la veille, m'assis sur le sol et attirai ma valise vers moi. J'en vidai le contenu avant de mettre la main sur mon ordinateur portable. Je l'allumai, activai la Wi-Fi puis accédai au navigateur. Cinq bonnes minutes avaient déjà passé et pourtant j'ignorais toujours ce que j'allais demander à Monsieur Google. Mes doigts restaient en suspens au-dessus du clavier tandis que je tâchais de faire le tri dans mes pensées. Enfin, ils se mirent à taper d'eux-mêmes.

Je pus voir les mots "Cecily + Art Academy + Berkeley, San Francisco Bay Area" s'inscrire dans la barre de recherches. Plusieurs articles s'offrirent à moi mais aucun ne mentionnait une jeune fille morte dans l'enceinte d'une école. Je me massai alors les tempes, les nerfs en pelote. J'entrepris ensuite de faire des recherches sur l'école elle-même. J'entrevis des rubriques concernant des concours, des dates destinées aux inscriptions, des photos de l'académie. Celles que l'on pouvait voir sur les brochures. Mais aucun décès signalé et personne n'indiquait qu'elle était hantée. Étais-je la seule à avoir entendu ces voix depuis l'ouverture de ses portes. Je m'apprêtai à éteindre le portable lorsque l'image de Justin et Harry s'implanta dans mon esprit. Et si...

Non ! Je n'avais pas le droit de faire ça. C'était une atteinte à leur vie privée. Cependant, la curiosité eut raison de moi et je finis par écrire le nom de Justin dans le moteur de recherche. Rien! Aucun résultat! Niette! Nada! Même pas un profil Facebook ou Twitter. Je tentai ma chance avec Harry. À part, la mention d'un joueur de base-ball, je ne trouvai rien non plus. Comme il commençait à se faire tard et que mes yeux refusaient de m'obéir alors que je voulais les maintenir ouverts, j'éteignis l'ordinateur et me faufilai sous ma couette.

J'allumai la lampe posée sur ma tale de chevet et croisai mes doigts sur mon ventre. Un faible rayon de lumière filtrait au-dessous de ma porte. Je regardai le faisceau lumineux intriguée. Une ombre surgit soudain. Des chuchotements se firent ensuite entendre. Je descendis de mon lit et me dirigeai vers la porte sur la pointe des pieds. Je tendis l'oreille. Mais les chuchotements s'étaient tus. Je l'ouvris tout doucement et jetai un œil discret dans le couloir. Silver et Harry conversaient à voix basse. Harry l'écoutait en hochant la tête de temps à autre. Je me penchai en avant afin de mieux percevoir leur dialogue mais Silver cessa de jacasser et attira son interlocuteur dans sa chambre.

- Non mais à quoi ça rime tout ça ? soufflai-je hors de moi.

Je ne les comprenais pas. Quelques heures plus tôt, Harry se serait volontiers jeter sur Silver si je n'avais pas été là. Il était fou de rage mais c'était bien lui qui venait d'entrer dans sa chambre. Je scrutai la cadran de mon réveil lumineux. Il était plus de 23h00 ! Qu'est-ce qu'il allait faire dans sa chambre à une heure pareille ? Une pensée terrible fendit mon esprit et je me pris à éprouver de la jalousie. Mon estomac se contracta et j'avais envie d'abattre mon poing sur le mur. Au lieu de ça, je pris une profonde inspiration et me glissai sous mes draps.

Damned For Love (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant