-De la meuf qu'il gère ? Ouais, mais il a dû le faire avec toi aussi.

-Ouais.

-C'est bien qu'il passe à autre chose.

-T'as des nouvelles d'Eugénie toi ?

-Vite fait par insta mais elle poste pas de mec.

-Je lui enverrais bien un petit message pour prendre de ses nouvelles mais je sais pas comment elle le prendrait.

-Vous vous entendiez bien en dehors du fait qu'elle était la meuf de Raph ça pourrait lui faire plaisir. Juliette doit avoir plus de nouvelles.

-Elles se sont vus il y a pas longtemps.

Je n'allais pas attaquer le sujet Juliette maintenant.

-T'as rien à me faire écouter de nouveau ?

-Non. Mais tu peux prendre mon portable pour mettre de la musique si tu veux.

Elle me le tendit pour que je le déverrouille avant d'ouvrir mon deezer.

-C'est quoi cet historique de dépressif ? On met Brouillard ou ça te soûle ?

-Non vas y.

Elle s'endormit après les trois premières chansons me laissant en pleine réflexion avec les paroles alors que j'étais concentré sur la route qui défilait.

On arriva devant la maison de notre enfance en début d'après midi.
Et on tomba tous les deux des nues devant le panneau accroché sur le portail.

"A VENDRE"

-C'est quoi ce bordel ?

Il me sembla qu'on avait parlé d'une même voix.

On eu très vite la réponse en trouvant nos parents occupés à faire des cartons. Ils furent tout aussi surpris de nous voir qu'on l'avait été de voir que la maison était en vente.

-On divorce les enfants.

-Vous divorcez ?

-Oui.

-Comme ça ? D'un coup ?

-On en discute depuis Noël.

-Et nous ?

-Vous êtes des adultes maintenant.

-Vous comptiez nous le dire quand ? La maison est vendue ?

-Pas encore. Mais votre père a trouvé un appartement dans le centre.

-Il y a quelqu'un d'autre ?

-Non. On ne s'aime plus, ça arrive.

On se retrouva tous les deux abrutis par la nouvelle.

-Mais l'un de vous pourrait garder la maison.

-Il y a trop de souvenirs ici. Puis nous avons besoin de l'argent de la vente, même si cela doit te paraître étrange d'avoir besoin d'argent Len.

-Je ne suis pas déconnecté du monde maman.

-Si vous nous rendiez visite plus souvent, vous l'auriez su.

-Tu me files tes clés Nono je vais aller faire un tour.

-Ne le prends pas comme ça Lénaïc, tu as passé l'âge des caprices.

-Permets moi de le prendre comme je peux maman. Je vais faire un tour.

J'aurais pu aller jusqu'à la plage de notre enfance à pieds mais elle était trop au centre de Quimper pour que j'y sois en paix, surtout à cette période de l'année.
En une vingtaine de minutes de route, je me trouvais une petite crique tranquille où je me posais sur des rochers. Il faisait assez bon pour se baigner. Je n'avais ni maillot, ni serviette, mais ça ne m'empêcha pas de me foutre en caleçon et de plonger.

Coup de FoudreWhere stories live. Discover now