D'une pierre deux coups

Chapitre .8.

Sa correspondante au bout du fil rigola puis lui demanda la raison de son appel. Il était 12h chez elle tandis qu'il était 18h ici. Alors Maxime s'interrogeait légitimement sur la raison de l'appel de sa meilleure amie. Jeannie lui expliqua alors qu'elle avait atterri quelques heures plus tôt et qu'elle essayait de lutter tant bien que mal contre le sommeil qui la guettait. Elle avait donc pensé à elle pour non seulement lui tenir compagnie mais également rattraper ce qu'elle avait loupé.

- Le weekeend dernier comme tu le sais on a fait une soirée chez Damien. Commença Maxime.
- Yes. Confirma-t-elle.
- Et il y a Lucas qui a dit que tu finirais avec un pilote.
- Pourquoi il ne lâche pas l'affaire ? Grimaça-t-elle.
- Je sais il est trop jaloux.
- C'est lui qui a mis des distances... Pas moi...
- Je sais bien ma belle. Fit-elle une courte pause. Mais t'inquiètes je l'ai recadré en lui disant qu'au pire c'était plus son problème. Il a fermé sa bouche après ça.
- Ouais tant mieux... Dit-elle pas ravie de cette nouvelle.
- Hey 'Ninie, tu vis ta meilleure vie avec tes pilotes et tu l'oublies c'est mieux comme ça.
- Hum.
- Aller raconte-moi ! Changea-t-elle de sujet. J'ai vu ta photo à la salle avec Pierre là. Dit-elle pleine de jalousie.

Jeannie retrouva son sourire et rigola même à sa remarque. Encore une fois, heureusement qu'elle était là pour elle. Les deux jeunes femmes se connaissaient depuis des années. Elles s'étaient rencontrées au lycée lorsque Jeannie et sa famille avait déménagé de l'Angleterre pour la France.

Ses parents s'étaient rencontrés en Angleterre lorsque sa mère était venue y faire ses études. Au final elle s'était installée là-bas avec le père de Jeannie. Seulement, après le décès douloureux de son père, sa mère avait fait le choix de revenir vivre en France pour réussir à avancer. Cela l'avait aidé à tourner la page bien qu'à l'heure actuelle, elle n'avait pas refait sa vie. Jeannie, son frère et sa sœur avaient donc suivi leur mère. Ils n'étaient depuis pas retournés au Royaume Uni. Jeannie avait ainsi remis les pieds sur le sol britannique pour la première fois depuis des années lorsqu'elle a été embauchée pour McLaren.

Jeannie répondit aux questions de son amie au sujet du pilote français qui ne rendait pas la française indifférente puis lui affirma que si l'occasion se présentait, elle demanderait au pilote d'échanger quelques mots avec elle. Elle avait plus dit ça pour qu'elle passe à autre chose mais elle tiendrait sa parole. Comme elle l'avait toujours fait.

***

Quelqu'un cogna contre la porte et sortit Jeannie de la rêverie dans laquelle elle devait malencontreusement se trouver depuis de nombreuses minutes vu comment elle était bien avant que l'on intervienne. Apparemment c'était un échec cette tentative d'adaptation au fuseau horaire. Et ce n'était pas faute d'avoir essayé mais faut croire que la conversation avec Maxime n'avait pas tenue sur la longueur. Elle s'était endormie comme une masse sur son lit. Elle n'avait pas encore l'habitude qu'ils avaient, de voyager tout le temps.

«  J'arrive ! » Cria-t-elle à la personne derrière la porte qui s'était remise à cogner contre celle-ci. Jeannie alla jusqu'à la porte et l'ouvrit. Ce n'est qu'une fois qu'elle vit la personne devant elle qu'elle réalisa la tenue qui la recouvrait. Elle referma la porte aussitôt et courut enfiler un short avant de revenir lui ouvrir.

- Je peux t'aider ? Lui demanda-t-elle comme si elle ne lui avait pas ouvert puis refermé au nez précédemment.
- Je pensais venir te chercher pour qu'on aille dans la chambre de Gasly. Expliqua-t-il.
- Ah. Il est quelle heure-là ? L'interrogea-t-elle.
- On a déjà 20 minutes de retard. Lui annonça-t-il.
- Entre, se décala-t-elle. Il faut que je me change.