- Tout le monde tombe amoureux de toi sans que t'aies besoin de faire quoique ce soit, souffle Pierre.

- T'es amoureux ? s'enquiert-elle de demander d'une petite voix.

- Oui, il répond comme si la question était absurde.

Il se tourne pour décapsuler une nouvelle bière depuis qu'Esmée lui a volé la sienne comme son cœur. Il sourit en entendant la réponse de la brune :

- Moi aussi, je suis amoureuse et j'aime bien ça.

●●●

Ilies et Pyry sont les premiers à partir en fin de soirée, rapidement suivis de Carlos et de sa copine, qui ont tenu à rester, un peu plus longtemps, pour aider à débarrasser la table. Pierre remercie silencieusement Charles d'un regard quand ce dernier nettoie la table d'un coup d'éponge et qu'il range les dernières assiettes dans le lave-vaisselle.

- Ça va aller ? s'inquiète Charles en désignant la pianiste un peu hébétée par l'alcool.

Pierre tourne la tête en direction de sa copine que Charlotte tire dans la chambre pour qu'elle puisse se changer et quitter sa robe pour revêtir son pyjama. La monégasque finit par revenir en indiquant qu'il faudra juste la démaquiller, elle ajoute :

- Heureusement, elle a l'alcool plutôt joyeux.

- Merci Charlotte. Et merci à toi aussi, rajoute-t-il à l'attention de Charles.

Il suit ses paroles d'une tape amicale dans le dos du pilote de la Scuderia Ferrari et d'une bise à la brune qui rajoute doucement :

- Tu nous appelles si jamais, on ne rentre que demain matin.

Pierre acquiesce en les remerciant une nouvelle fois pour leur aide précieuse. Il rejoint la chambre où se trouve Esmée, assise sur le bord du lit en train de se battra pour détacher ses cheveux, dont l'élastique s'est emmêlé.

Le pilote l'aide et il finit par porter Esmée jusqu'à la salle de bain. Le français la dépose sur le bord de l'évier, il commence à fouiller dans ses affaires pour tenter de mettre la main sur un démaquillant, tout en tenant le bassin de la pianiste d'un bras ferme.

- Ça y est, c'est ça ?

Elle acquiesce en riant devant le tube qu'il lui présente, Pierre sourit à son tour en voyant son air enfantin quand il commence à la démaquiller avec difficulté. Il se situe entre les jambes de la pianiste et il tente de faire abstraction des paumes brûlantes glissant sous sa chemise qu'elle déboutonne maladroitement.

Pierre frissonne sous ce contact, Esmée est concentré à essayer de retirer les boutons un par un, malgré tout l'alcool qu'elle a dans le sang. Il ne bronche pas et continue de nettoyer son visage avec attention, prenant garde à ne pas lui faire mal.

- Oh, fait-elle avec surprise en laissant tomber sa chemise.

- T'es une sacré coquine, murmure Pierre en changeant de coton.

Il continue doucement ses gestes sur le visage d'Esmée, avant de déclarer qu'il a terminé. Il jette le coton à la poubelle et embrasse le bout du nez de sa copine qui rigole. Elle sourit en montrant un pot :

- T'as oublié la crème hydratante.

Pierre attrape le pot qu'il ouvre, avant d'appliquer la crème sur ses doigts qu'il étale sur les joues de la brune. Esmée fait de même sur le visage du français, ses pouces parcourent sa peau, le dessous de ses yeux, son nez, son front. Pierre finit de s'arrêter pour la détailler avec attention. Il observe le pincement de ses lèvres montrant toute la focalisation qu'elle lui porte et il ne peut s'empêcher de la trouver magnifique.

- Qu'est-ce que t'as ? murmure-t-elle en s'arrêtant face à son regard bleu.

- T'es si belle...

- Si ce n'est que ça, je le savais déjà, dit-elle hilare.

- Et qu'est-ce que je t'aime, finit Pierre.

Esmée émet un hoquet de surprise, les lèvres arrondies de stupeur laissent place à un sourire niais sur son visage quand elle répond :

- Je crois que j'ai trop bu pour m'en souvenir demain matin.

- J'espère que tu t'en souviendras, sourit-il.

Elle entoure ses jambes autour de son bassin et ses bras autour de sa nuque tandis que Pierre l'attire contre son torse nu en la soutenant par les cuisses. Ils se dirigent vers la chambre et Esmée ne se contient pas pour déposer une multitude se baisers dans le cou de Pierre.

- Tu ne t'arrêtes jamais ?

- Non, rit-elle en attrapant son visage pour l'embrasser avec fougue.

Pierre est obligé de la déposer à contre cœur dans le lit. Elle commence à poser ses mains sur l'ourlet de son haut de pyjama pour le retirer, elle commence à dévoiler son ventre et la trace de la césarienne sur celui-ci. Pierre freine ses ardeurs d'une voix posée :

- Pas ce soir, pas comme ça.

- Pourquoi ? râle-t-elle en arrêtant son geste.

- J'ai pas envie quand t'es dans cet état.

- Je savais que j'aurais dû garder ma robe, je l'ai dit à Charlotte.

- Ça n'a rien à voir avec ta tenue, soupire Pierre en remontant la couette sur son corps.

- C'est à cause de ma cicatrice ?

Pierre suspend son geste à mi-chemin pour observer la brune avec attention. Il se sent soudainement maladroit puisqu'elle a mal interprété ses paroles au vue de ses yeux devenant humides.

- Je t'assure que c'est pas le problème, s'empresse-t-il d'ajouter. Je veux rien faire quand t'es dans cet état car j'ai envie que tu t'en souviennes, que tu regrettes pas demain matin en pensant que j'ai profité de toi.

Il attrape son visage et essuie ses larmes à l'aide de ses pouces en faisant face à ses sanglots déchirants.

- Et puis si tu penses qu'une cicatrice peut me freiner pour te faire l’amour, tu te trompes. Je t'aime comme t'es, conclut Pierre.

Il sent les bras de la pianiste se refermer autour de son cou quand il dépose un baiser sur son front et qu'elle le remercie une nouvelle fois avant de s'endormir dans ses bras, ne pleurant plus, encore un peu trop sonnée par les événements de la veille.

A son réveil brumeux, Esmée se souvient des événements de la veille et elle s'en veut immédiatement en constatant qu'il n'est pas dans le lit. Elle se lève d'un bond pour le chercher à travers son appartement, il n'est ni dans la cuisine, ni dans la salle de bain, Esmée finit par le trouver derrière son simulateur, elle perturbe sa concentration en l'appelant, il sursaute presque en entendant son prénom.

- Pierre ?

Il délaisse son simulateur pour relever aussitôt la tête vers elle, comme brûlé par sa voix. Ses yeux bleus la détaillent, appuyée contre l'encadrement de la porte.

- J'ai pas oublié, souffle-t-elle à mi-voix.

Et les lèvres du brun forment un cœur quand elles s'étirent en un sourire solaire.

Et les lèvres du brun forment un cœur quand elles s'étirent en un sourire solaire

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mes bebousss

prochain chapitre, on va rentrer dans le vif du sujet car tout ne fait que commencer, vous ne pensiez pas que la fic allait s'arrêter comme ça ?on est qu'au début 🥰

SYNDROME » Pierre Gasly ✓Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora