Thème/Défi : (personnalisé) Passer par tout les pronoms personnels sujets.

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Merci 🙂

Vu 8 avr.

Aujourd'hui 2h00

Salut.

Je sais qu'il est tard et j'espère ne pas te réveiller, si c'est le cas, désolée d'avance.

En réalité, je t'envoie ce message sans trop savoir pourquoi, j'avais juste envie de te parler... Te parler mais aussi vider mon sac, j'ai cette p**ain d'envie de crever l'abcès et déballer tout ce que j'ai sur le cœur, celui que j'aime qualifier d'inexistant. Tu es le seul à qui j'avoue en avoir un haha. 

Par quoi pourrais-je commencer ?  Il y a tant de choses...

Tout d'abord, j'aimerai te dire ces quelques mots : tu me manques. Même si tu n'as pas vraiment été à mes cotés, tu y laisses tout de même un grand vide. Tu as marqué, malgré toi, tant de contradictions sur les quelques années qui forment mon existence... Tu as été à la fois le parfait et le pire exemple à suivre. La peur que tu m'inspirais à l'époque s'est transformée en compréhension. Tu es source de douloureux souvenirs, mais également d'un des meilleurs de mon enfance. 

J'aurai tant aimé partager avec toi plus de beaux moments comme celui là...  

Notre sœur m'a pourtant prévenue de ne pas en attendre trop. Elle n'avait pas totalement tord... Avec ces simples mots, elle m'a évité beaucoup de déception. Elle, elle a eu la chance de beaucoup mieux te connaitre, elle a pu grandir à tes cotés, elle a vu en direct quel chemin construit ta vie, elle en a tiré ses conclusions et aura tant bien que mal essayé de me m'avertir et de me protéger. Malheureusement, elle aura été, à ses dépends, au sein d'une jalousie passée qui n'aurait jamais eu lieu d'être. 

Je sais que tu es en froid avec elle en ce moment, ce que je viens d'écrire n'arrangera surement rien, mais ne lui en veux pas s'il te plait, tu sais autant que je le sais qu'elle a toujours fait de son mieux. 

Toi et moi nous ne nous connaissons pas très bien mais nous nous comprenons suffisamment pour le savoir sans se consulter. Nous n'avons pas du tout grandit dans le même milieu, pourtant nous portons à peu près le même regard sur le monde, pensons à quelques choses près de la même façon, si bien que nous ne pouvons pas essayer de le nier. 

Je me demande souvent comment serait notre relation si nous avions grandit ensemble... Tu trouves ça peut être bête ? Pourquoi penserais-tu l'inverse après tout ? "La vie est comme elle est." me dirais-tu, tu aurais parfaitement raison, il me suffit de vous regarder toi, les parents, notre sœur et son copain...

Vous êtes rarement en bon terme tout ensemble, mais au moins vous avez le mérite de toujours vous réconcilier, même si c'est de courte durée. Vous êtes à vous tous l'un des exemples mentionnés plus haut. Vous pourriez vraiment incarner l'exemple même de la persévérance, des conflits entre humains, mais surtout de liens immortels. Accepteriez-vous que je vous rejoigne dans cet océan de discorde passagère mais répétitive ? Sans vous en rendre compte, vous me mettez largement à l'écart, comme si je ne faisais pas partie de votre famille. 

Je te le demande à toi, tant que j'y suis, parce que je connais déjà la réponse des autres. C'est à toi que je ressens le besoin de me confier à ce sujet, peut-être ai-je l'impression que tu seras le seul à ne pas me juger ? 

Je sais d'avance qu'eux, ils me réprimanderaient, me diraient de rester en dehors de tout ça, ils me mettraient une fois de plus à l'écart, me peindraient encore un portrait peu flatteur de vos relations et de vos passifs, puis attendraient que ce qu'ils prennent pour une "lubie" passe. Ils essayent chacun à leur manière de me préserver des difficultés existantes entre vous, mais ils oublient que je ne suis plus la petite fille d'antan. 

C'est l'une des raisons pour lesquelles je me tourne vers toi, ce soir... 

Cependant, quelque chose me dit que je m'égare et qu'il faut que je m'arrête ici. Je t'ai déjà écrit une lettre au sujet de tout ce que j'aurai aimé te dire, ce que j'aurai aimé que tu saches, sans parler des autres mais juste nous deux. Je n'ai jamais eu les c***les de te l'envoyer...

Sache juste une petite dernière chose : Je t'aime autant que tu me manques, Grand Frère. 

Délivré, ne sera jamais lu


02/06/2022 - 19h25

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