Avant Propos

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On peut, peut être, on doit, toujours faire « quelque chose de quelque chose ». Une citation dit « on peut toujours faire quelque chose de ce qu'on a fait de nous ».

Quel que soit ton passé, ton présent, les épreuves par lesquelles tu passes, cela reste une expérience qui sert pour ton avenir à toi et à tes semblables.

Parfois, je converse avec un jeune de ma connaissance. Je lui décris mon passé en marge de la société. Ceci pour lui faire prendre conscience des ravages qu'on peut subir et éviter qu'il suive une mauvaise pente qui l'amène à des situations similaires. Car des moments, il aurait tendance à perdre pieds, sans penser à mal, mais sans s'attendre aux conséquences.

Ce jeune, me disait, très justement hier :

- Pourquoi tu n'écris pas un « bouquin » sur ton passé de SDF ?

Ecrire un bouquin de mon passé ?... pourquoi pas, j'ai tellement de chose à dire. Mettre mes maux en mots, si cela peut m'aider à guérir de toute cette souffrance, je veux bien essayer.

L'idée, en elle-même, de partager cette expérience et mon vécu, avec des inconnus, m'a finalement séduit. Elle peut être utile tant d'un point de vue purement sociologique, pour l'étude et  l'interprétation des « phénomènes sociaux totaux »,   qu'autant humainement. Je serais ravi que mon expérience puisse empêcher d'autres jeunes, d'autres personnes, d'en arriver à un stade de déchéance.

Je veux aussi permettre aux gens de faire la part des choses. A savoir que les SDF ne choisissent pas toujours volontairement ce style de vie, mais que plus souvent, il leur est imposé par la société. Ils ne sont pas toujours, en partie responsables de leur situation dans laquelle ils se trouvent. La plupart du temps, ils en sont là, parce que leurs espoirs vont au-delà d'une réalité glaçante de notre société moderne. Ils ne sont pas coupables, juste coupables d'avoir un cœur ; un cœur meurtri qui les enferme dans des situations pernicieuses.

Je vous propose donc, un tour d'horizon à partir d'une quinzaine d'années de mon propre vécu, de la rue, de la prison, des excès et des blessures qui s'en suivent.

Je vous souhaite unebonnelecture.

La société m'a tuéWhere stories live. Discover now