Renard de lune

2. Bonne et Mauvaise nouvelles

« Ba-chan! Je pars pour la ville! Je reviens ce soir !

criais en enfilant mon manteau.

-N'oubli pas ton bonnet Eiji ! »

Cria-t-elle en retour.
Le dit bonnet se trouvais tout juste dans ma main. Le problème avec la forme humaine des kitsunes c'est qu'elle est instable. À cause d'une émotion trop forte nos oreilles, nos queues ou encore nos yeux, griffes et moustaches de renard peuvent apparaître. Cela nous oblige à porter des manteaux longs descendant jusqu'aux chevilles, des bonnets, des lunettes ou des lentilles, des gants et des masques. Je me contrôlais suffisamment pour éviter que mes griffes, mes yeux et mes moustaches soient de sortie, seules mes oreilles et mes queues de renard avaient un risque d'être visible. Je pris mes clés et sortit. J'ouvris ma voiture, un 4x4 plus précisément. Ma remorque restait attachée à l'arrière du véhicule. Je montais au volant et démarrais. Le chalet que j'habitais avec ma grand-mère se situait au bord d'une falaise recouverte de forêt. Pour aller à la ville la plus proche je devais descendre un sentier en terre battue. Je roulais sur 2 km avant d'arriver à l'entrée de la ville. Il était 13h, je comptais aller manger dans une petite station service avant d'aller récupérer la commande pour les garous. Je garais la voiture à proximité du petit resto et sorti. J'entrais ensuite dans le bâtiment, l'homme au comptoir (que j'appelais le barman) qui connaissait tout le monde me remarqua.
« Tient, Eiji quoi de neuf ? Une commande pour le village en haut de la montagne ?

Me lança-t-il. Les garous utilisaient le nom de village comme couverture pour la meute.

-Ouais, t'aurais un sandwich pour moi ?

Répondis-je en m'asseyant.

-Un japonais qui veut un sandwich ? T'es pressé aujourd'hui.

Ria-t-il.

-Je suis japonais avec des origines russes, Ba-chan est une vrai russe.

Ris-je à l'humain.

-C'est la même chose. »

Dit-il en me plaçant mon repas devant moi.
Mon origine japonaise vient du fait que mon ancien clan se situe dans une forêt au bord de Tokyo. Ma grand-mère, est née dans un clan en Russie de l'Ouest, elle est venue au Japon après s'être mariée avec mon grand-père. Le sandwich finit, je payais et repartis. Je regardais l'heure sur mon téléphone, il était presque 14h. Je remontais en voiture et repartis sur la chaussée. Je sortis de la ville et arrivai rapidement devant un entrepôt géant. J'abaissais la fenêtre au portail et après quelques vérifications je pus garer mon véhicule devant l'entrée du hangar. Je descendis et parlai avec quelqu'un pendant une dizaine de minute. Le temps que je paye, la marchandise fut chargé dans la remorque. Je rangeais la facture et repartis aussitôt. Je refis tout le chemin inverse, il était 15h quand j'arrivais à l'intersection pour aller chez moi. Je continuais tout droit plutôt que tourner sur ma route. Quelques kilomètres plus loin j'entrais encore une fois dans la forêt sur un chemin en terre battue identique au mien. Je continuais et ralentis devant un mur d'acier géant. La porte en acier trempé était gardée par deux garous imposant. En me voyant ils firent ouvrir la porte pour moi. J'avançais alors jusqu'à la cour arrière. Je stoppais le véhicule et descendis. Deux garous m'approchèrent.
« Eiji ! Comment ça va ?

s'écria une louve-garoue s'appelant Ellia. Si je devais nommer une amie, elle était certainement là mieux qualifiée.

-Je vais bien, j'ai la commande d'armes que vous m'avez demandé en urgence.

Dis-je en retour. Émile, le loup-garou avec Ellia soupira en balançant son bras par dessus mes épaules. Il devait faire deux tête de plus que moi.

-Désolé de t'avoir appelé en urgence à l'heure où tu finissais de bosser mais j'avais des ordres hier. T'as du temps pour qu'on parle ?