Chapitre 1 Tess ( TOME 1)

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L'avion décolle dans vingt minutes !

Je cours vers la porte d'embarquement, une annonce incompréhensible résonne dans tout le terminal de l'aéroport, mais finit par attirer mon attention lorsque j'y entends mon nom.

Mince ! J'arrive, attendez-moi, je ne veux pas rater mon avion, s'il vous plaît !

Je n'ai réussi à m'endormir que deux heures avant que le réveil ne sonne, résultat, je ne l'ai pas entendu. Ma chance a été d'avoir réservé un taxi pour sept heures ce matin et que le chauffeur ait eu la gentillesse de m'appeler plusieurs fois en arrivant en bas de chez moi.

Je ne me souviens pas m'être préparée aussi rapidement de ma vie. Je me suis habillée, brossé les dents et les cheveux, j'ai fermé ma valise et je me suis précipitée dans l'escalier de l'immeuble avec mon bagage d'une vingtaine de kilos.

Je n'avais que trente minutes de retard au moment d'entrer dans mon taxi, mais il ne faut pas oublier que nous sommes à Paris et que la voiture se dirige vers l'aéroport Charles-de-Gaulle un mardi à sept heures trente du matin.

Sortir de la capitale à cette heure de la matinée est loin d'être une partie de plaisir, les rues sont remplies d'automobilistes allant au travail, le périphérique avance en accordéon et il faut prier pour que sur l'autoroute, il n'y ait pas d'accident.

Je pense avoir de la chance jusqu'à ce que le taxi se retrouve bloqué dans un embouteillage un kilomètre avant la sortie de l'aéroport. Les chauffeurs de poids lourds sont en grève aujourd'hui et ils ne laissent aux voitures qu'une seule voie sur l'autoroute pour circuler.

Mon Dieu, s'il vous plaît, faites en sorte que je prenne cet avion, j'ai besoin de vacances ! J'ai besoin de revoir Nathan !

Je rentre dans l'avion, cherche la place qui m'a été attribuée et je mets mon sac dans le compartiment au-dessus avant de m'écrouler sur mon siège, déjà exténué par cette matinée. Les portes de l'avion se ferment et nous décollons peu de temps après vers le continent américain.

Merci mon Dieu, je suis dans l'avion ! Je promets de tout faire pour en profiter et m'en sortir !

Pendant le décollage, je repense à mon meilleur ami, Nathan. La dernière fois que je l'ai vu, c'était il y a cinq ans, j'avais fait l'aller-retour jusqu'à Boston pour son mariage, où je n'étais resté qu'une semaine. Depuis avec sa femme Stella, ils ont eu deux beaux garçons que je n'ai vu qu'en photo ou par webcam lorsque nous discutons sur Skype.

J'avais six ans lorsque Nathan est venu vivre dans l'appartement en face du mien, nous nous sommes tout de suite entendus et avons joués ensemble. Ma mère, qui a rencontré les parents de Nathan le jour de leur emménagement, s'était proposée pour garder leur fils pendant la journée afin qu'ils puissent s'installer tranquillement.

Depuis ce jour, Nathan et moi avons toujours été inséparables, nous étions dans la même classe, ma mère et ses parents se relayaient pour nous emmener ou nous chercher à l'école.

À partir du collège, nous faisions le trajet ainsi que nos devoirs ensemble, nous nous étions même mis d'accord sur les activités extra-scolaires afin de ne pas être séparés.

J'ai toujours vu Nathan comme un frère, ce que les filles de notre école ne comprenaient pas puisqu'elles voulaient toutes sortir avec lui. Là, c'est moi qui ne voyais pas ce qu'elles lui trouvaient avec ses cheveux bruns toujours en bataille, ses yeux marron et son look jean troué et tee-shirt serré. Il a beaucoup de charme et il est vrai qu'il a un sourire magnifique, mais pas de quoi faire chavirer tous les cœurs ! C'était peut-être sa gentillesse qu'elles aimaient, il était adorable et serviable avec tout le monde.

Rien n'est acquisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant