Orage (Shikatema)

I

Les gouttes d'eau tombaient avec une telle violence qu'il était impossible d'entendre la mélodie que l'on donnait généralement à la pluie. Pourtant Temari était fasciné par ce spectacle. Certes, elle était parfaitement consciente que si elle devait se trouver en dessous de toute cette eau, ses sentiments seraient tout autres, mais à l'abri avec une tasse de thé vert bien chaude, elle se sentait bien.

La pluie était extrêmement rare à Suna, alors une d'une telle intensité était impensable. Elle trouvait ce type de tempête bien plus agréable à observer qu'une de sable, ou de toute façon l'on ne voyait plus rien. La jeune femme était même reconnaissante envers celle-ci, prolongeant son séjour à Konoha. Elle était inquiète au début, au vu de la brutalité de la météo que des vies puissent être mise en danger, mais les autorités de Konoha lui avaient certifié que les habitants et infrastructures étaient parfaitement préparés à affronter cette mini-apocalypse, courant en cette saison.

À la suite d'un éclair éblouissant légèrement la jeune femme, elle détourna le regard de la fenêtre, décidant enfin de bouger de sa place en même temps que le bruit du tonnerre retentissait derrière elle.

Son regard se posa sur l'horloge, trente minutes étaient passé et elle commençait à se poser des questions sur l'absence de son camarade.

Shikamaru avait pour mission de "protéger" et d'accompagner Temari lors de son séjour à Konoha. Si le premier objectif de la mission n'était d'aucune utilité et légèrement vexant pour la princesse, celle-ci ne refusait pas le moins du monde le deuxième.

L'As de Konoha avait pourtant détalé à toute vitesse en pleine partie de shogi qu'il menait sans grande difficulté pour régler une urgence rapidement.

Shikamaru avait certes la réputation d'être un retardataire invétéré mais pourtant Temari n'arrivait pas à se rappeler d'un instant où il l'avait vraiment fait attendre. Il avait même fait l'effort à plusieurs reprises de l'accompagner lorsqu'elle devait quitter Konoha très tôt le matin.

L'option qu'il se soit endormi était la plus probable, quoiqu'au vu du bruit assourdissant provenant de dehors, Temari se demandait si la capacité de sommeil instantané de l'ambassadeur de Konoha pouvait aller jusque-là, en particulier en pleine mission.

Quittant sa confortable couverture dans un soupir, elle sortit du salon dans lequel elle se trouvait, arpentant les couloirs de l'ambassade fraichement construite de Konoha à la recherche de son collègue disparu.

Le bruit de ses pas résonnait à peine, en partie étouffé par la cacophonie de dehors. Personne ne semblait présent à part elle, et ce constat lui fit prendre conscience d'une absurdité qu'on lui avait dite. Les bâtiments devaient tous être adaptés pour résister à la tempête. Elle ne doutait absolument pas de cette affirmation, en particulier en observant celui dans lequel elle se trouvait. Mais elle se rappelait par contre, que Konoha était loin d'avoir fini sa reconstruction et que la majorité des bâtiments étaient simplement provisoires et certainement pas aptes à subir de tel assaut.

Pourquoi donc ce mensonge éhonté? Le 6ème Hokage connaissait assez la jeune femme pour savoir pertinemment qu'elle finirait par découvrir la supercherie à un moment ou un autre. Reliant cette information à l'absence de son camarade, Temari commença à légèrement paniquer, se demandant si des vies n'étaient pas en danger pour expliquer son départ précipité.

Ces pensées et réflexions, sur si elle devrait aller apporter son aide au village furent interrompu par une respiration anormalement forte provenant de la pièce d'à côté. En se concentrant dessus, la ninja était convaincu qu'il s'agissait de pleurs particulièrement persistants. Ne cherchant pas dans sa tête une réponse qu'elle pouvait obtenir, elle ouvrit doucement la porte d'où semblait provenir le bruit.

Au vu des nombreux lits d'hôpitaux présents malgré le manque de matériel adéquat, la princesse devina qu'il s'agissait de l'infirmerie. C'est dans le coin de la pièce que Temari remarqua l'origine des sons qu'elle identifiait de plus en plus à une crise d'angoisse.

Se rapprochant doucement pour ne pas risquer de brusquer l'individu, elle essaya de se remémorer les gestes à faire pour aider dans cette situation. Souvenirs qui disparurent instantanément lorsqu'elle reconnut Shikamaru, et bien qu'elle le taquinait gentiment en le traitant de pleurnichard, le voir dans cet état lui brisa le cœur.

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Bon j'ai envie de modifier un milliard de chose, mais si je ne publie pas cette histoire maintenant je la publierais jamais me connaissant.

Je préviens d'avance, ce sera vraiment très cours comme histoire. ^^'