Ses mains de verre 『TERMINÉ』

Chapitre 1

⚠Cette histoire devait initialement être un simple OS, cependant j'ai pris la décision de l'approfondir.
Il est donc naturel que ce premier chapitre, que je définirais d'ailleurs, plutôt comme un prologue, vous semblera plus long que les autres chapitres⚠

C'est tout pour moi, bonne lecture !

✎❦𝓜𝓲𝓼𝓼⋆ᒪσσνᘔzz༻✌︎♫𝕚𝕤ʷ𝓭𝓻ͬ𝓮ͥ𝓪ͭ𝓂ͭ𝒾ͥ𝓷ᷡ𝓰ᴳ࿆✍︎☕︎

La pluie dévalait les airs, s'écrasant violemment sur le sol déjà mouillé par une averse soudaine.
Des goutelettes volaient ça et là, éclaboussant les quelques passants qui se dépêchaient sous leur parapluie et vêtements chauds dans le but de rentrer rapidement chez eux, au chaud.

Pourtant une personne ne semblait pas pressée malgré l'intempérie maussade.
Un individu, plutôt grand, tout en restant dans la moyenne, recouvert d'une cape noire, s'avançait lentement à travers les rues de pavés.
Son visage, couvert par une large capuche, paraissait neutre, froid.
Ses yeux étaient cachés, mais le reste découvert ne trahissait pas cet air sombre.
Sa démarche ainsi que sa gestuelle contribuaient également à cet aspect mystérieux, presque inquiétant.

Les clipotits que ses pas émettaient se fondaient avec le bruit que la drache faisait.

Trempé, l'homme, car effectivement c'en était un, se dirigea vers la devanture d'une auberge pour enfin y entrer.

Une fois à l'intérieur, tous les regards se posèrent sur lui.
Il avait relevé son couvre-chef, laissant apparaître sa chevelure.
Chevelure qui était magnifique, et ça, personne n'essayait de le nier.
Elle était resplendissante, et même ennivrante. Un blond parfait, un blond platine, qui tirait vers le blanc ou même l'argent.
Étrange, non ?
Ensorcelant oui.

Cependant, les yeux étrangers ne s'étaient pas attardés sur les long fils d'or blanc qui constituaient cette délicate crinière, à laquelle on pourrait même attribuer l'adjectif "magique".
Non. Les différents regards perçants s'étaient posés sur son avant-bras.
Son avant-bras gauche.
Simplement recouvert d'un fin tissus noir.
Ils savaient.
Derrière; la marque.
Une des signatures de leur ennemi, leur cauchemar, leur démon.
Oh...
Il n'était plus bien sûr, leur sauveur l'avait éliminé, leur grand héros les avait débarrassé de ce monstre.

Mais, ce monstre avait eu des sujets.
Des suiveurs, des adhérents, des partisans.
Une court, auquelle il avait apposé sa propre marque.
Elle était redoutée, écœurante, dégoûtante.
Certains l'observaient en pestant, d'autres la fuyaient et encore d'autres criaient pour enfin s'effondrer et pleurer.

L'homme qui se tenait droit devant eux était le dernier de leur "race" à être libre légalement, et en société.
La "race des monstres", telle est l'appellation que le peuple sorcier avait donné aux détenteurs de la sombre marque.

Que celui qui venait de rentrer l'ai reçu avant ou après avoir atteint sa majorité, qu'il ai eu le choix ou non, peu importait : il était l'un des leurs.
Nombreux étaient ceux qui voulaient le voir souffrir, mourir, le voir crever comme un pauvre chien à l'agonie, sous un bon sort de magie noire.
Mais qui aurait eu le courage d'user de la même magie que celui qui leur a fait vivre l'enfer ? Qui oserait avoir les même manières que le venin qui s'était introduit bien trop longtemps dans leur vie à tous ?

Lui là, il avait purgé sa peine.
Dix années d'emprisonnement, pour enfin en sortir.
Vide.
Vidé d'émotions, vidé de sentiments. Seulement l'amertume et le dégoût étaient restés, même la peur semblait s'être effacée.
Peut être que, si l'on creusait à coup de pioche, on pourrait découvrir un tas d'émotions enfouis très profondément.