Le Cœur de Miles

Effrayée

~ Point de vue omniscient ~

- MAIS LÂCHEZ MOOOOIIIII... LÂCHEZ MOI...
- Oh non ma jolie... Toi tu restes avec nous...
- (commençant à pleurer silencieusement, suppliant) Je vous en prie... Ne faites pas ça...
- Laisse toi faire Mayfield... (plaquant une main sèchement sur la bouche de la jeune fille) Et pas la peine de hurler... Ici personne ne peut t'entendre...

La jeune fille, totalement effondrée en larmes, semble subir le sort qui l'attend.

En effet, alors qu'elle rentrait chez elle, une bande de jeunes malfrats l'ont suivie puis stoppée dans sa route.

Tandis que l'un d'eux la tient bien fermement tout en pointant un <<cran-d'arrêt>> sous sa gorge, l'autre commence à lui arracher ses vêtements, tout en abusant d'elle violemment et avec une telle perversion dans le regard et ses gestes qu'elle n'a aucun choix que de se laisser faire et subir jusqu'au bout.

Au bout d'un certain temps, ils finissent par la lâcher et disparaissent du champ de vision de la jeune fille.

Au bout de quelques interminables minutes, elle finit par se redresser, essayant de replacer un minimum ses vêtements qui ont été légèrement déchirés tels des lambeaux.

Elle pleure en silence, silencieusement, puis...

- (pensant) Je ne peux pas rentrer chez moi comme ça... Putain...

Elle s'apprête à avancer tout doucement, telle une errante, tel un animal blessé et effrayé, lorsque...

- Mademoiselle... Vous allez bien !?!!
- (hurlant de frayeur) NON NON NON... LAISSEZ MOI...

Puis dans un ultime élan de courage mélangé à de la frayeur, elle décide de prendre la fuite, courant droit devant elle sans s'arrêter un seul instant.

~ Point de vue de Lou Mayfield ~

Ce soir, j'ai décidé de me rendre à une petite fête chez une camarade de classe.

Je ne sais pas vraiment l'heure qu'il est, à part qu'il est horriblement tard et que mes parents risquent de me tuer s'ils se rendent compte que j'ai fait de nouveau le mur pour aller faire la fête en plein milieu de semaine.

Et oui, désolé mais j'aime faire la fête... C'est comme ça...

Mais ce soir-là, si j'avais su ce qu'il m'attendait sur mon chemin du retour, je ne serai certainement pas sortie.

Quelques heures plus tard, me voilà entrain de courir du plus vite que je peux, à travers les sombres rues du Maine.

Je ne sais pas vraiment depuis combien de temps, je cours et je pleure...
Tout ce que je sais, c'est que je veux m'enfuir, quitter ce monde de malades totalement mentaux.

Puis soudain... Un bruit de pas derrière moi... Un rire... Non plutôt... Des rires...

Horriblement effrayée, je décide de tourner et de prendre le premier chemin qui se trouve, là, face à moi.