La voiture s'est arrêtée dans un coin du parking de la cité, un peu à l'écart des bâtiments et des voitures.

Fares: On est arrivés.

Je l'ai remercié avant de descendre de la voiture.

Fares: Je vais monter rapidement. Tu peux le garder deux secondes ?

- Si tu veux.

Je me suis tourné vers le petit qui venait d'ouvrir sa fenêtre.

- On va rester encore un moment ensemble. T'es content ?

Minus: Si tu arrêtes de dire des trucs compliqués.

- Je vais m'adapter à ton Q.I minus.

Minus: Et arrête de m'appeler minus.

Fares: Je reviens rapidement. Faites pas de bêtises.

J'ai hoché la tête avant de le voir partir en direction des blocs. Je me suis adossé à côté de la portière du petit en croisant les bras.

Minus: Tu habites ici ?

- Oui

Minus: Ça a l'air bien...

La cité des Lyres ? Vue de l'extérieur on peut croire que c'est un endroit où on vit heureux, mais en réalité...

- C'est juste une impression tu sais.

Les apparences sont trompeuses après tout.

Ou comme dirait Chahinez, les navets sont pas des pommes de terre. Il faut pas les confondre.

Minus: Pourquoi ?

Il s'en passe des choses derrière cet aspect "calme" et "joyeux". Des choses sanglantes. Des histoires à vous arracher le cœur. Il y a aussi beaucoup d'hypocrisie et de jalousie.

Mais des fois, on tombe sur des exceptions. Il y a quand même des gens bien dans ce monde, même si elles se font de plus en plus rares.

- Beaucoup de choses. Mais laisse tomber.

Minus: D'accord.

Il a laissé sa tête tomber en arrière en baillant.

- Tu peux dormir si t'es fatigué.

Minus: Oui, je crois que c'est ce que je vais faire...

J'ai souri en reposant mon regard sur les bâtiments devant moi.

Je me suis perdu un court instant dans mes pensées, orientées vers ma sœur, jusqu'à ce que je sois coupé par la sonnerie de mon téléphone.

J'ai froncé les sourcils en voyant le nom de mon frère s'afficher à l'écran.


Je l'avais laissé en train de dormir une demi heure plus tôt. S'il m'appellait alors qu'il venait de se réveiller, c'était sûrement que j'allais me faire éclater.

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant