Le présent est une chose, le passé en est une autre

Chapitre 39 : Tu ne m'as pas jugé, je ne te jugerais pas

Précédemment : 

La trahison est le pire des sentiments. 

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Ca fait quelques minutes que l'on est dans la salle sur demande. Et je pleure encore. J'arrive pas à m'arrêter. Pourtant une petite partie de moi le veux. Elle aimerait que mes larmes arrêtent d'inondées mes joues. Or, peu importe combien elle le souhaite, la plus grande partie de moi en a besoin. 

Cette partie qui souffre horriblement. Qui a été trahie par ceux qu'elle pensait être des amis, des compagnons, ceux qu'elle aimait. Ce morceau qui se reproche de ne pas avoir retenu la leçon et qui n'a pas tenu compte de tout les avertissements dit en cours de route. Cette partie aurait voulu ne pas savoir tout ça. Elle aurait voulu rester dans cette illusion si bien maintenu et si bien réalisée. 

J'ai souffert pendant une grande partie de ma vie. Et là, on m'en rajoute encore. Quand cela va-t-il cesser ? 

Pendant que moi je suis en train sangloter. Rémus lui, il me tient dans ses bras, gardant le silence, me berçant doucement. 

Il ne m'a toujours pas posé de question, n'y tenter de me tirer les vers du nez. Non, il reste silencieux. 

Pourtant il est intelligent, il doit avoir comprit. 

Néanmoins il reste. 

Les minutes s'écoulent. Chacune d'elles durent plus longtemps, ou alors ça doit être moi qui ai perdu le cours du temps ? 

Sûrement la deuxième option. 

Je n'arrive plus à me souvenir de ce qu'il se passait avant que je ne découvre tout. Comme si tout a disparu, laissant place à cette maudite conversation. 

Puis, pour la première fois depuis que nous sommes arrivés ici, il dit un mot. 

-Hermione, calme moi. Ca va aller. 

Or je n'y arrives pas. Je ne sais même pas comment faire. Alors je m'accroche à sa chemise, qui est maintenant trempée et continue de pleurer. 

Combien de temps ça a duré ? Sans doute des heures. Or, j'ai fini par m'arrêter. Je n'ai probablement plus de larmes. Mais Lunard m'a gardé dans ses bras, continue doucement à me bercer et je m'accroche encore à sa chemise. 

Je sais qu'il veut des réponses, mais moi, suis-je prête à les lui donner ? Parce que si je lui dis tous sur les Serpentards, il voudra comprendre pourquoi j'aurais fais ça. Pourquoi j'ai continué ces amitiés. Pourquoi j'ai fais cette promesse. 

Il faudra que je lui dise toute la vérité, l'entière sans mentir et sans omettre aucun détail. 

Et je le perdrais à coups-sûr. 

Et même si un miracle se produit, il ne pourra pas garder ça pour lui tout seul. Il a déjà assez de secrets et en plus, il ne supportera pas de le cacher à ses plus chers amis. 

Lui dire serait une erreur. 

-Explique moi Hermione, s'il-te-plait. 

Je fais non de la tête et cache mon visage dans son torse. N'osant pas le regarder. 

-Hermione, quoi que tu as fais, ça m'est égal. Que tu ais des amis chez les serpents, ce n'est pas grave même si ce sont les Blacks et même les Malfoys. Je m'en fou Hermione. 

Je ne dis rien et il continue. 

-Tu pourras dire n'importe quoi Hermione, n'importe quoi. Je m'en fiche. Je veux juste savoir, tu sais Hermione je ne suis pas aveugle. Je vois que ce que tu essaie de nous cacher te ronge de l'intérieur et que ça devient de plus en plus dur pour nous le cacher. Tu as besoin de le soutien et je suis là moi. Alors s'il-te-plait, parle moi.