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Après le lycée, bien qu'ils continuaient leurs études chacun de leur côtés et qu'ils se retrouvaient souvent séparés, il leur restait les week-end pour continuer de se créer des ennuis, alors qu'ils regagnaient le domicile familial expressément pour se croiser.

Les samedis, Katsuki travaillait dans une épicerie d'une ville voisine, histoire de gagner un peu d'argent.
Ses parents payaient ses études, mais il appréciait de pouvoir s'offrir des cadeaux à lui même avec ses propres ressources.
Ça lui donnait une impression de liberté et, même s'il n'aimait pas particulièrement devoir se lever aux aurores pendant ses jours de libres, il tenait bon depuis plusieurs semaines.
Parfois il tenait la caisse, d'autre fois il se coltinait la mise en rayon.
Dans tous les cas, il s'ennuyait souvent malgré sa détermination.

Tout du moins jusqu'à ce que Deku débarque, un samedi comme un autre un peu après quatorze heure.
C'était à son tour de jouer et, en le voyant arriver du coin de l'oeil, Katsuki sut tout de suite qu'il serait très certainement viré de son poste avant la fin de la journée.

Silencieux, sans même le regarder, Izuku s'avança dans un rayon quelconque, semblant s'intéresser aux prix sur les articles pendant près de deux minutes.
De loin, près de l'étalage à légumes, Katsuki surveillait ses actions, à l'affût du moindre geste pouvant trahir ses plans.
Oubliant de garder un oeil sur le reste du magasin, il scrutait la courbe de son dos à travers son pull fin, les lignes de ses épaules qu'il devinait sous le tissu, et les mèches furieuses de ses cheveux mal arrangés.

Il le faisait taire, mais un grondement étouffé tentait de faire vibrer sa poitrine quand ses yeux parcourait ses jambes, remontant progressivement vers ses hanches, puis la cambrure légère au dessus de son coccyx.
C'est vrai, Deku possédait, quoi qu'en dise Katsuki pour se voiler la face, un beau corps.
Et, quand ce dernier se retourna, abandonnant les étiquettes pour le regarder en souriant, il devait avouer que son visage aussi s'avérait magnifique.
Ses yeux transpiraient une joie de vivre sincère, et ses tâches de rousseur détenaient le pouvoir d'ensorceler Katsuki, surtout quand elles brillaient aux reflets de la lumière de l'après midi.

- Katchan, tu peux venir voir s'il te plaît ?

Sa voix, bien trop innocente pour être honnête, faisait malgré tout trembler ses tympans, même s'il s'efforçait de ne pas s'en rendre compte.
Izuku l'attirait déjà, et il a pris conscience bien trop tard de tout ce qu'il mettait en œuvre pour l'ignorer.

S'approchant de lui, comme il venait de lui demander, il se posta à sa droite, échangeant un regard inconsciemment complice avec lui.
Et puis, le plus naturellement du monde, presque comme s'il n'avait pas une idée derrière la tête, Izuku l'interrogea "innocemment" en pointant du doigt deux paquets de gâteaux quelconques.

- Pourquoi celui ci est plus cher alors que c'est les mêmes ?

Arquant un sourcil, Katsuki examina les deux emballages, qui n'étaient soit dit en passant pas du tout les mêmes, avant de plisser le front, quelque peu incrédule.

- T'es con ou tu le fais exprès ? C'est pas la même marque Deku.

- Ah ?

Ça sentait pas bon cette histoire mais, bon joueur malgré lui, Katsuki le laissa avancer dans son délire, de toute façon, il n'avait pas le droit de se défiler.
Et, en pivotant légèrement pour lui faire face, Izuku posa sa main sur son bras.
Sans presser ses doigts, juste en l'effleurant sous sa paume, il papillonna des cils comme une demoiselle.

- J'ai cru, désolé Katchan. J'espère que je ne t'ai pas trop embêté pendant ton travail ...

Puis, faisant glisser sa main le long de son épaule, chavirant subitement sur son torse, il balada ses doigts sur les motifs cousus de son polo de travail.
Dévalant la courbe de son abdomen, déclenchant des sensations à la fois gênantes et grisantes sous son estomac, Izuku gardait ses yeux plantés dans les siens.

🄻🄾🅂🄸🄽🄶 🄶🄰🄼🄴Donde viven las historias. Descúbrelo ahora