Game of Thrones

Chapitre 1 : "Vulnerant omnes, ultima necat"

Le village de Greenwood était encore noyé dans un paisible pénombre lorsque Marck et son frère prirent tous deux la route du Nord à l'aube du 60e anniversaire des noces de fer. A Elias le temps était particulièrement clément aux aurores de ce que tous les Nordiens surnommait : "l'hiver vermeil", soit l'hiver le plus long depuis la réunification des 5 royaumes, et ici, à Greenwood, un dicton populaire précisait que l'hiver vient et les morts avec lui. Personne ici n'avait vécu assez longtemps afin de le comprendre et de l'expliquer mais pour la fratrie Suither, le message était plutôt clair. Les maigres récoltes du mois précédent ne leurs permettraient surement pas de tenir a 5 durant tout l'hiver. Lorsqu'ils eurent enfin passé les ruines des anciennes fortifications de Sheerwood, les premiers rayons de soleil apparurent et reflétèrent sur leurs peaux rachitiques et celle de leur monture, un magnifique étalon prénommé éclair que les deux frères empruntèrent à l'avant-garde de leur village en échanges de leurs plus beaux moutons. Ils leurs auraient surement permis de tenir tout l'hiver mais ils avaient besoin d'éclaire afin de se rendre au mur et d'avoir enfin des réponses. En effet cela va bientôt faire 3 mois que Marck élève seul sa fratrie depuis la mystérieuse et soudaine disparition de son père. Au village, on raconte tout un tas de chose farfelue à son sujet, toutes plus invraisemblable les unes que les autres. Mais au fond de lui, March savait ce qu'il c'était passé. Et aujourd'hui il avait besoin d'en avoir le cœur net et de se rendre une dernière sur sa sépulture. À vrai dire, Marck ne s'était jamais encore aventuré au-delà des fortifications en ruines qui faisaient autrefois la splendeur du village de Sheerwood mais la seule chose qu'il sait à propos de la mystérieuse disparition de son père est que ce dernier s'était rendu jusqu'au Mur a de multiple reprise durant les mois ayant précédé sa disparition. Et il l'avait aperçu à l'aube de son départ avec quelques-uns de ces plus /ou moins/ fidèles amis, se rendant, tout comme lui et son frère en ce jour ensoleillé à la frontière des cinq royaumes. D'ailleurs, ce n'est pas l'espoir de découverte de leur père disparu qui pousse Marck et son jeune frère à s'aventurer aussi loin de leur ville natale, mais plutôt la recherche de réponses sur sa mystérieuse et controversée disparition, car depuis la mort de leur mère, Elène, lors d'une bataille ayant opposé deux villages voisins et ennemis ( ceux de Greenwood et de Sheerwood ), il était persuadé que son père aurait donné sa vie pour ses cinq enfants et que jamais celui-ci n'aurait pu les abandonner à moins que sa survie ou celle de ses jeunes frères et soeurs ne soient en jeu. Cela fait bientôt trois heures que Marck a quitté son foyer lorsque le soleil étend timidement sa splendeur sur les paysages alentours. Jamais de toute son existence le cadet ne s'était aventuré aussi loin. Et tandis que son frère au regard curieux contemplait la beauté du paysage après avoir passé le reste du temps à dormir chaleureusement cramponné à son frère, il releva brusquement la tête, puis dégagea lentement sa mèche brune qui courait ses doux yeux bruns et ensemble ils virent un chevreuil s'élancé avec souplesse et délicatesse jusqu'à une source d'eau située en amont d'une montagne si haute que l'on pouvait apercevoir sa pointe disparaître dans les cieux parmi les quelques nuages présent dans le ciel. La neige fraîche et intacte semblait indiquer que Marck, éclair et son jeune frère aux cheveux bruns et bouclés semblait avoir été les seuls à fouler cette neige poudreuse et riche depuis un bon bout de temps. Marck et son frère semblait ainsi époustouflé par un spectacle d'une telle beauté. En effet, cela faisait une semaine que la fratrie avait dû se contenter de quelques malheureux lièvres que le cadet était parvenu à capturer dans la forêt située à proximité de Greenwood et dans ses alentours, et il faut bien l'avouer, jamais les frères n'avaient eu l'occasion d'admirer de chevreuils aussi somptueux que celui-ci, mais le plus âgé du raviser son jeune frère d'un mouvement de tête désapprobateur tandis que ce dernier semblait alors dévorer le malheureux mammifère du regard.

"Ecoutes, je sais que cela va bientôt faire des jours que nous n'avons pas mangé, mais nous sommes à vingt lieux encore de fort lointain et si nous ne sommes pas arrivés avant l'aube dans l'auberge la plus proche, alors je ne donnerai pas cher de notre peau !"