Sur les mains.

Et ça revenait. Les images de cette soirée.

Sofiane. Son sang, sur mes mains.

"Reste pas dans le passé."

Il n'allait pas me laisser passer à autre chose. Il allait se vanger.

J'étais sur une route où toutes les directions allaient me faire perdre quelque chose. Chacun de mes pas se retournaient contre moi.

Ilyes: Tu caches bien ton jeu.

J'ai relevé la terre et croisé son regard dans le miroir.

Ilyes: Tu vis trop dans le passé.

"Reste pas dans le passé"

Ils avaient raison. Mais c'est le passé qui a fait qui j'étais. Je pouvais pas l'oublier.

J'étais trop attaché à ces huit années pour m'en sortir.

- Je sais.

J'ai séché mes mains et suivi Ilyes hors des toilettes.

Il n'avait plus ouvert la bouche pendant trois heures. Il s'était assit par terre, le regard fixé au le plafond et la tête appuyée contre le mur.

Kaïs était arrivé juste après, et parlait avec une infirmière depuis son arrivée. Il s'occupait des trucs administratifs.

Hichem faisait les cents pas, les bras croisés. C'était celui qui bougeait le plus. Il tenait pas en place.

Et Layla était assise sur une chaise et tapait nerveusement du pied en se rongent les ongles.

Personne d'autre n'était venu. Vous savez pourquoi ?

Car, je cite, "on mettra les autres au courant quand on aura des nouvelles".

Bizarre comme façon de penser, mais personne n'agit comme il faut sous le stress. On fait des choix illogiques et ensuite on se demande pourquoi on a fait ça.

Je savais ce que ça faisait, alors je comprenais. Mais j'étais pas d'accord avec leur décision.

Mais j'avais pas mon mot à dire. Celui qui décidait c'était Kaïs.

Ça faisait deux heures et quart que j'étais adossé à ce mur. Personne ne parlait. On attendait que quelqu'un nous appelle.

L'ambiance était tendue.

Celui qui m'inquiétait le plus c'était Ilyes. Il ne parlait pas. Il ne bougeait pas. S'il ne clignait pas des yeux on croirait un cadavre dans le hall.

Il avait le visage inexpressif. Et c'était ça qui m'inquiétait. Il bouillonnant secrètement au fond. J'aurais préféré qu'il fasse une crise plutôt ça.

On se ressemblait trop, mais pas de la même façon.

La sonnerie de mon téléphone à interrompu mes réflexions. J'ai quitté le coin où j'étais pour sortir répondre.

- Allô ?

Samir: C'est moi. T'as envoyé combien ?

J'ai passé une main sur mon visage. Ça m'était sorti de la tête.

- Soixante-quinze.

Samir: Là j'ai quarante sept kilos et un muet sur les bras. Elle est où la douille ?

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Where stories live. Discover now