𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘶 𝘥'𝘢𝘮𝘰𝘶𝘳

[49]

Mathieu - Quoi ? T'as trop peur d'vivre dans une vie ou j'serais pas ?

- C'est ça ouais t'as raison. Avec un peu de chance, je réussirais à trouver un petit copain moins chiant. il pinçait ma cuisse, me faisant pester. Hey, je te permets pas.

Mathieu - Faut pas mentir comme ça Jadou, c'est mal.

Je riais doucement avant de tirer une dernière fois et de remettre sa cigarette entre ses lèvres pour qu'il puisse prendre une taffe à son tour. Vu qu'il me portait et que ses deux mains étaient sous mes cuisses pour me tenir, il ne pouvait pas évidemment se servir de ses doigts pour fumer. Et en tant que la petite copine aimante et dévouée que j'étais, je l'aidais à se niquer les poumons. Si c'était pas beau ça sérieux.

Le reste du trajet se faisait entre les rires, les chamailleries - surtout de la part de Mathieu - et nous rentrions dans les coups de minuit environ. Le blond voulait pas trop qu'on traîne tard dans le parc de Clamart, apparemment c'était à ces heures-ci où y avait le plus de trafic. Je lui avais pas demandé comment il était au courant, c'était un bandit le loustic, il connaissait bien ça.

Pour que Gaïa termine de se dégourdir les pattes, on empruntait les escaliers plutôt que l'ascenseur de l'immeuble et je pouvais vous dire que je les sentais passer toutes ces marches. J'aurais dû demander à Mathieu de me porter mais l'idée n'avait même pas effleuré mon esprit au début, j'y avais seulement pensé au moment où je gisais presque au sol sur l'étage de mon blond.

- Tu veux pas investir dans une maison ou un nouvel appartement ? soufflais-je en posant ma tempe sur l'encadrement de la porte alors que Mathieu sortait son trousseau de clés.

Mathieu - Pas ma faute si t'as pas de cardio.

- J'en ai plus que toi, qu'est-ce que tu me veux.

Mathieu - Ah bon ? je hochais de la tête en croisant mes bras sous ma poitrine. C'est pas toi qui en peux plus après trois rounds ? souriait-il de manière arrogante alors que je lui donnais un petit coup de pied dans sa cheville.

- La dernière fois c'est toi qui était mort, pas moi.

Mathieu - En même temps j'sortais de la salle, tu m'as sauté dessus à peine j'suis arrivé chez oit. me narguait-il en ouvrant la porte et en me laissant passer devant.

- Tu l'as cherché aussi, depuis quand on se pointe chez les gens torse nu avec juste un gilet et un jogging, tout transpirant ?

Mathieu - Tu trouves ça sexy toi un mec qui pue la transpi ?

- T'avais mis du déo pour ma défense. lui faisais-je remarquer en levant mon index avant de marcher jusqu'au couloir, laissant mon copain seul dans le salon.

Mathieu - Attends tu vas où ?

- Me doucher, Gaïa s'est amusée à se secouer à côté de moi après être sorti de l'eau du lac tout à l'heure.

Mathieu - Vas-y.

Je l'entendais derrière moi retirer le collier de son chien qui était prévu pour attacher sa laisse au crochet. C'était rare que Gaïa soit à l'appartement, d'habitude elle vivait dans un pavillon chez un pote proche de Mathieu qui la gardait puisqu'ici il n'y avait pas de jardin et la chienne s'ennuyait trop à tourner en rond sans pouvoir courir partout.

Mathieu aimait pas trop le fait de pas la voir tous les jours et j'avais trouvé ça un peu touchant quand il me l'avait raconté, ça se voyait qu'il s'en voulait.