Ah... Riga.

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Te voici donc dans l'un de tes jets, en route pour Riga, les yeux fermés, écoutant distraitement la musique provenant des baffles de l'appareil. Soudain tu sentis du mouvement devant toi, et tu ouvris les yeux pour voir Loïse se réinstaller après avoir été se chercher une boisson. Tu lui souris et elle prit la parole

« Je vous ai réveillée ? Je suis désolée... » S'excusa-t-elle gentiment et tu secouas la tête en soupirant

« Non ne vous inquiétez pas, de toute façon nous n'allons pas tarder à arriver. »

« Vous avez eu des nouvelles du hangar ? » Sa question te fit réfléchir, il y a quelques jours, une alerte c'est déclenché en provenance du hangar où se trouve tout tes véhicules (aériens comme terrestres), signifiant une intrusion

« Oui, apparemment rien n'a bougé, même pas une voiture. Donc je ne sais pas ce que cherchaient ces gens mais ils n'ont pas trouvé ce qu'ils voulaient. Ce qui est bizarre considérant la collection de mon... » Tu fis une pause avant de prononcer ce mot. Était-il toujours d'actualité?

« De Monsieur Zemo ? » Décida de trancher Loïse en voyant ton problème. Tu souris doucement

« Oui. Il a beaucoup de voiture rare et luxueuse, donc ça me semble bizarre. Enfin, ça me fait surtout un problème en moins. » Concluais-tu avec un haussement d'épaule et un hochement de tête pour Loïse.

Une fois à Riga, ton chauffeur te mena jusqu'à la porte de ton appartement, les ruelles d'époques défilant devant tes yeux, tandis que tu appréciais l'architecture que tu n'avais pas revue depuis un bout de temps. Tu sortis tranquillement du véhicule, tout en cherchant les clés dans ton sac, le temps que le chauffeur sorte vos bagages. Tu empoignas ta valise, et grimpa les quelques escaliers qui menaient à la porte de ton appartement.

« Une fois installée voudriez-vous un thé Madame ? » Te demanda soudainement Loïse et tu hochas la tête

« Oh que oui, cela me fera le plus grand bien... il faut juste que... » Tu te figeas en voyant que le verrou de la porte d'entrée n'était pas fermé. Tu fronças les sourcils, et décidas de retirer l'un des carreaux sur ta droite, pour voir si le double des clés s'y trouvait toujours. Et il ne s'y trouvait plus.

« Quelque chose ne va pas Madame ? »

« Je crois que des gens squattent l'appartement. Le taquet est ouvert, et le double des clés n'est plus à l'endroit où nous les avions laissés. » La majordome eu un hoquet de stupeur mais tu la rassuras

« Ne vous inquiétez pas Loïse, tout va bien se passer, nous allons simplement leur demander de partir et dans le cas contraire, nous appellerons la police. » Elle hocha la tête, semblant toujours un peu terrifiée.

Tu poussas la porte d'entrée doucement, essayant d'être la plus silencieuse possible. Tu posas délicatement ta valise au sol, puis tu t'avanças en observant tout ce qui se trouvait à proximité. Tu remarquas trois verres posés sur le comptoir de la cuisine, tous vide, une théière à moitié pleine sur un plateau, et un ordinateur posé sur la table. Tu entendis soudain un gémissement étouffé et tu te tournas vers Loïse que tu trouvas pris au piège contre un homme plutôt grand, brun aux yeux bleus, un bras métallique plaqué contre le cou de la pauvre femme qui était en train de mourir de peur. Il leva son regard vers toi

« Lâchez-là. » Crachas-tu, énervée qu'on s'en prenne à elle aussi violemment

« Je peux savoir qui vous êtes ? » Lança-t-il tranquillement, après avoir vu que vous n'étiez pas armées, relâchant doucement Loïse qui se réfugia à tes côtés

« Très bonne question mais je veux d'abord savoir qui vous êtes et ce que vous foutez dans mon appartement. » Il fronça les sourcils

« Votre appartement... ? Quelle enflure ! SAM ! » Hurla-t-il d'un coup et un autre surgit, lui aussi de bonne stature, ses yeux noirs semblant scanner la pièce

« Bonjour Mesdames, Bucky qu'est-ce qui se passe ? » Demanda-t-il après un rapide sourire dans votre direction

« Il nous a enfumé, ce n'est pas son appart. » Dit l'homme au bras métallique en te désignant, faisant tourner la tête de l'autre homme vers toi. Avant qu'il puisse dire quelque chose, la porte de la salle de bain s'ouvrit doucement, un homme aux cheveux brun clair en sortit, habillé d'un peignoir

« Messieurs est-ce que je peux savoir ce qu'il se passe ? » En entendant la voix, tu te figeas, et sentis tout ton corps frissonner de dégoût ou de joie tu ne sais pas vraiment. Tu n'osas pas te tourner vers lui de peur de ne pas réussir à affronter son regard. Par contre, lui te reconnus immédiatement aussi. Il se dit que ta stature n'avait pas changé, toujours la tête haute, cette prestance dans la manière de te tenir, ton parfum enivrant, le vernis rouge foncé ornant tes ongles... Qu'est-ce que tu lui avais manqué.

Jusqu'à ce que la mort nous sépare.Where stories live. Discover now