Óya Kaya - Nekfeu [En réecriture] [Terminé]

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Charlie

A Tana: On rentre demain, je t'expliquerais tout ne t'en fais pas

J'éteins mon téléphone, je sais qu'elle va m'appeler plusieurs fois mais je n'ai pas la force de lui répondre. Ken est revenu a la chambre et profite seul de la piscine alors qu'il fait nuit. Moi je suis mal... trop mal. Je suis entrain me faire ronger par la culpabilité. Je suis recroquevillée sur moi même dans le lit. J'ai éteint pour éviter que Ken me voit pleurer. Je suis vraiment qu'une conne. Je l'entends sortir de la piscine puis aller prendre une douche. Après vingt minutes le lit vient s'affaisser dans mon dos. Je ne bouge pas et verse une larme. Il va jamais me le pardonner. Sa famille passe avant. Même avec du mal, on finit par s'endormir. Le lendemain, je me réveille a cause de lui qui fait du bruit. Je m'étire et part m'habiller. On prend nos valises et quittons l'hôtel dans un silence de mort. Le premier avion se passe également dans le plus grand des silences. Inconsciemment je caresse doucement mon ventre qui commence a prendre un peu de rondeur. Le deuxième avion est long et Ken dors tout du long. J'arrive même pas a fermer un oeil. L'avion se pose enfin. On débarque et récupérons les valises toujours dans un silence de mort. Nous marchons un peu éloigné l'un de l'autre. Je vois qu'on arrive aux arrivées, là ou les personnes qu'on aime nous attendent. Ken se dirige naturellement vers Doums. Il se prenne mutuellement dans les bras. Puis Ken part s'en va sans même me dire au revoir. Doums me fait un signe, je souris simplement. Il s'en va un peu l'air triste en suivant Ken. Et je suis là comme une pauvre piche. Faut dire que je l'ai bien mérité

Voix: Faut pas faire cette tête Topaz, je tourne mon regard

Le fait de le voir me redonne un sourire. J'ai juste besoin de ses bras et rien d'autre. Je cours limite et m'écrase contre son torse. Il me sert contre lui. On se sépare doucement

Mathieu: Aller viens, je te ramène chez toi, il prend ma valise

On part direction le parking sous terrain. Il pose ma valise dans son coffre pendant que je rentre dans la voiture côté passager. Il prend le volant.

Mathieu: C'est Tana qui m'a dit que tu rentrais aujourd'hui, malheureusement elle ne pouvait pas venir. Alors je lui est dit que je passerai te prendre

Moi: Merci Mathieu, d'être là. D'être toujours là, je souris

Mathieu: Je t'avais promis de toujours veiller sur toi princesse, il sourit

Moi: J'ai été vraiment une personne affreuse, ma voix devient fébrile

Mathieu: Tu pouvais pas savoir Charlie...

Moi: J'aurais dû lui demander... il a raison, je suis complètement égoïste

Mathieu: Non, c'est sa colère qui a parler. C'est lui qui aurait dû te le dire. Tu n'a rien te reprocher, il pose une main compatissante dans mon dos

Moi: Bien sur que si, je suis une pauvre conne, j'hausse les sourcils

Mathieu: Non, tu est humaine. Et tout les humains font des erreurs. Et pourtant ce n'est pas la fin du monde. J'irai lui parler, ne t'en fais pas

Moi: Je suis pas sûr de vouloir que ça change. Il sera mieux sans moi

Mathieu: Charlie, arrête un peu tu veux. Tu es sa famille avec ce bébé. Il ne peut pas te perdre

Moi: Je suis fatigué Mathieu... ramène moi... s'il te plaît, il démarre et ne dis plus rien

Je regarde par la fenêtre le paysage parisien qui défile sous mes yeux. Il pleut aujourd'hui, la route et les trottoirs sont trempés ainsi que les habitants. Le blond se gare en bas de chez moi

Mathieu: Tu veux que je t'aide à monter ta valise ?

Moi: Non ça ira, merci Mathieu

Mathieu: Je suis sûre que ça s'arrangera princesse, je souris

Moi: Bonne journée Mathieu

Mathieu: Appelle moi si tu as besoin, je souris avant de sortir et de récupérer ma valise dans le coffre

Je lui fais un dernier signe avant de me rendre dans le hall. Je prends l'ascenseur et me rend a mon étage. Je sors mes clés et déverrouille ma porte d'entrée. Je rentre en trainant ma valise comme un poids mort derrière moi. Je ferme à clé et regarde mon appartement, soulagé d'être enfin chez moi. J'entends des pas qui se dirige vers moi. Sa jolie tête apparaît. Elle m'avait manqué. Son air inquiet me traverse tout entier puis elle comprend. Et a ce moment précis où ma meilleure comprends, je craque. Mes larmes sortent toutes seul. Comme si ma peine débordait de mon âme. Elle s'empresse de venir de me prendre dans ses bras. Je lache tout ce que j'ai, la haine, la tristesse, la déception. Ses mains viennent se balader dans mon dos pour venir me rassurer. Je ne sais même pas ce que je ferai sans elle. Après cela, je décide d'aller prendre une douche et de me mettre en pyjama avant de rejoindre ma meilleure amie sur le canapé. Je m'allonge dans ses bras

Moi: Je croyais que tu pouvais pas venir, elle me caresse les cheveux

Tana: Doums m'a appelé pour me dire qu'il n'allait pas te récupérer alors j'ai envoyé Mathieu... qu'est-ce qu'il s'est passé ma puce?

Moi: J'ai été une sacrée merde

Tana: C'est par rapport au père de Ken? J'hoche la tête, tu pouvais pas savoir ma puce...

Moi: Mais j'aurais pu être là pour lui... quel genre de petite amie je suis sérieux ?

Tana: Il est encore temps d'agir Charlie

Moi: Il voudra jamais me pardonner, c'est sûr

Tana: Dis pas n'importe quoi, c'est Ken. Il t'aime même si ce n'est pas tout les jours faciles. C'est le problème des couples, il y a des hauts et des bas mais dans tout nes cas il faut se soutenir dans ces moments là

Moi: Avec Doums on dirait qu'il y a que des hauts, je l'entends sourire

Tana: Et pourtant... en ce moment on dispute tout le temps a cause de sa drogue de merde

Moi: Les bons et les mauvais moments tu dis? Je souris en me moquant un peu d'elle

Tana: La ferme Topaz, elle rigole doucement

Moi: Tu penses qu'on va faire nos vies avec eux?

Tana: J'en sais rien... après tout tu porte le bébé de Ken, non?

Moi: Oui, mais rien ne m'oblige a rester avec lui...

Tana: Je sais ma puce... on dirait qu'on est plus ces gamines qui bossaient dans le même bar avant

Moi: Non, c'est sûr. C'était le bon vieux temps. Toi, Jo, Guiz et moi, je souris en y repensant

Tana: Ça me manque les moments rien qu'entre nous... on devrait se refaire ça un de ses quatre

J'hoche simplement la tête. Elle a raison, nos moments en famille sont trop loin, et tout ça me manque.

« Ma vraie famille me manque »