-Enchanté.

Je m'avançais pour lui faire la bise.
Pas une très bonne idée songeais-je quand ma joue entra en contact avec la sienne.
On eu le même mouvement de recul au même moment : elle aussi avait été brûlée par ce contact ?

-On pensait à Juliette pour être avec toi dans la voiture mais si....

-Parfait.

-Je vous laisse vous installer, je vais tchecker un truc au son.

Je devais passer pour un con à la dévisager comme ça mais elle était tout simplement magnifique.

-On y va ?

Et sa voix était d'une douceur infinie.

Qu'est-ce que ça donnerait dans le feu de l'action ?

Je levais intérieurement les yeux au ciel. C'était toujours plus fort que moi, deux semaines sans baiser et je me transformais en obsédé.

-T'es mannequin ? Me décidais-je enfin à lui demander.

On venait de s'installer dans la voiture mais le tournage ne semblait pas être prêt à commencer de suite.

-Oui.

-J'avoue que ton nom me dis quelque chose mais je n'arrive pas à le remettre.

Ses joues s'empourprèrent légèrement, elle avait l'air d'un petit oisillon fragile.

-Je travaille avec Dior.

-Ah ça doit être ça alors.

-Je t'avoue que je ne te connais pas trop.

-Il n'y a rien de bien intéressant à savoir sur moi.

-Tu prépares ton premier album ?

-Oui. J'ai déjà sorti deux EP qui ont moyennement marché mais là je sens qu'avec l'album ça va décoller.

-Je te le souhaites.

On continua à discuter un peu de musique avant que le tournage ne commence.
Je trouvais soudainement mon idée d'avoir une belle nana à côté de moi un peu conne et misogyne. Mais quelle fille j'avais ! 
Je ne pouvais m'empêcher de tourner la tête vers elle, me faisant même réprimander pour ne pas être assez concentré.

-Vous pouvez être un peu plus proche ? Lénaïc si tu mettais ta main sur sa cuisse ?

Je suivis son conseil mais outre les picotements dans ma main, je sentis aussi la cuisse se crisper sous moi.
Je la retirais immédiatement pour me tourner vers Juliette qui arborait un sourire pincé.

-Coupez. On a un petit soucis technique.

Toute l'équipe se désintéressa de nous.

-Ça va ? Demandais-je tout bas.

-Oui oui...je...c'est....

-Je suis désolé.

-C'est rien.

-J'aurais dû te demander.

-Non je...

-Si tu ne veux pas que je te touche, je ne te toucherais pas.

-La cuisse ça va.

Sa voix était presque un murmure.

-Si tu...

-Pas les bras. Enchaîna t-elle. Ni les cheveux, le visage en fait.

Elle continua la liste. Je compris que c'était l'intégralité du corps et qu'elle avait laissé la cuisse juste pour satisfaire le réalisateur.

Coup de FoudreWhere stories live. Discover now