Comète

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C'était maintenant.

Choisir entre Andréas et Raphaël.

Entre celui qui représentait mon futur et celui qui avait tant compté dans mon passé.

Pourquoi est-ce que je réfléchissais autant ?

Pourquoi Andréas était-il en retard ?

Le destin aurait réglé mon dilemme à ma place.

Mais non, encore une fois il jouait cruellement avec moi et mon cœur.

Mes talons étaient plantés dans le sol, incapable de me faire bouger.

-C'est Raphaël. Lâchais-je brusquement.

Un éclair de surprise passa dans le regard de mon père qui serra ma main un peu plus fort.

-Je ne peux pas faire ce choix à ta place.

-Je ne veux pas choisir.

Pourtant c'était bel et bien l'heure du choix.

Comment ça l'heure du choix ? Se révolta ma conscience. Raphaël est parti il y a cinq ans !
Andréas à toujours été patient, attentif et très amoureux.

Dieu que cette robe me comprimait !

Peut être que si je faisais un malaise j'échapperais à tout ce bazar.

-C'est fini. Depuis cinq ans c'est terminé.

J'avais lâché le bras de mon père pour faire quelques pas dans le hall.

-Je ne l'aime plus. Il n'a pas le droit d'être là.

Mon père restait muet.

-Il y a un homme qui m'aime et qui m'attend là-dedans. Oui il m'a fait enrager à passer au bar avant notre mariage mais je l'aime, il me rend heureuse et il me fait rire.

Mon cœur battait si vite que je craignis subitement qu'il ne s'arrête.

-Mais qu'est-ce que je fais ? Je ne peux pas hésiter. Il ne mérite pas ça. Comment il peut épouser une fille qui hésite ?

La surprise re passa dans les yeux de mon père.

-Si maman avait hésité avant de t'épouser et que tu l'avais appris ça t'aurait fais quoi ? Mon dieu papa qu'est-ce que je m'apprête à faire ?

-Pense à ton bonheur avant tout ma chérie.

Les sanglots me menaçaient à nouveau.

-Et tous les gens qui sont là ?

-C'est ta vie Eugénie, pas la leur.

Je portais ma main à mon cœur.

-Bon sang ! Papa tu me pousses à m'enfuir ou je rêve ?

-Oh non, ta mère me tuerait.

-Mais ?

-Ton bonheur passe avant tout.

Un éclair de lucidité passa.

Je devais me marier !

Tout ce temps !

Tout cet argent !

Tout cet amour !

Tout ça gâché.

Non. J'allais entrer.
C'est bon, ma décision était prise.

Je pris une grande inspiration avant de rejoindre mon père.

-Je vais y aller.

Mon père me tendit son bras et on se positionna face à la porte.

-Quand tu es prête je l'ouvre.