Mon cœur s'emballa.

Ce n'était pas signé mais je savais qui c'était.

Un vertige me prit.

-Ça va chérie ?

-Oui oui.

Je pris une grande inspiration.
Ma robe m'étouffait à nouveau.

Raphaël était devant la mairie.

Qu'est-ce qu'il foutait là ?

Comment savait-il le lieu et l'heure de mon mariage ?

Mon dieu.
Mes jambes semblaient comme sciées.

-Tiens.

Je tendis mon portable à mon père avant de réaliser que mes mains tremblaient.

Toute la colère que j'avais pour Justin avait brusquement disparue et c'est la peur qui me tordait maintenant le ventre.

Est-ce que je prenais la bonne décision ?

Putain Eugénie tu vas te marier !

Avec Andréas !

C'est prévu. Tu l'aimes.

Une larme menaça de rouler sur ma joue.

-Eugénie...

-C'est bon. Je suis prête. Allons-y.

J'essuyais distraitement ma joue en prenant une nouvelle inspiration pour calmer les sanglots qui me menaçaient.

-C'est juste que....tout...tout remonte d'un coup....allons-y.

Il me tendit son bras que j'attrapais un peu trop fermement.
Il y avait un immense escalier à descendre, avec tous ces jupons j'allais arriver en bas en roulé-boulé avec la nuque rompue.

Au moins je n'aurais pas à faire face à ce cocktails d'émotions que je n'arrivais pas à gérer.

-Eugénie...

Une nouvelle larme s'échappa et je m'arrêtais sur une marche pour renverser ma tête en arrière.

-Tu sais que tu peux tout me dire.

-Il n'y a rien à dire papa.

A part que ma grande histoire d'amour était à moins de 100 m de moi.

Le jour de mon mariage, pas avec lui.

-Tu n'es obligée à rien.

-Je veux me marier.

-C'était qui ?

-Hein ?

-Tout à changé quand tu as regardé ton téléphone.

Je me mordis l'intérieur de la joue du plus fort que je pu pour ne pas exploser.

-C'est censé être le plus beau jour de ma vie papa. J'aime Andréas.

-Je n'ai pas dis le contraire. Si tu veux...

Il était maintenant la cinquième personne à me proposer de fuir et pour la première fois, je considérais que c'était une possibilité.

-Je ne peux pas déserter mon mariage.

-Tu ne peux pas te marier par dépit non plus. Ce ne serait juste ni pour toi, ni pour Andréas.

On reprit notre lente descente avant d'arriver entre deux portes : celle de la salle et celle qui menait sur le parvis.

Un petit rire ironique résonna dans mon crâne.

ComèteWhere stories live. Discover now