-On peut toujours le planter hein. Commença t-elle. Je peux feindre d'avoir perdu les eaux. Tom en ferait un malaise mais t'aurais le temps de courir.

J'éclatais à nouveau de rire.

-Je peux frapper Justin pour diversion moi sinon.

Elles y allèrent toutes de leur hypothèse pour me laisser fuir.

-C'est pas la peine.

-Bon bah on y va nous alors.

Elles m'embrassèrent toutes les trois.

-Je t'envoie papa.

Je me retrouvais un instant toute seule et croisais mon reflet dans une vitre.
Je n'avais jamais été aussi apprêté.
J'avais même eu du mal à me reconnaître ce matin quand la coiffeuse et la maquilleuse avaient terminé de me préparer.
Je ne m'étais pas trop attardée sur ma silhouette entière pour éviter de trop pleurer et de tout gâcher avant les photos.

-Toc toc, c'est papa.

-Tu peux entrer.

-Wouah je n'arrive pas à m'y faire. Tu es magnifique ma chérie.

Ne pleure pas.

Ne pleure pas.

Ne pleure pas.

-Merci papa.

-On peut les faire attendre deux minutes si tu veux.

-Dis moi qu'ils ne sont pas ivres.

-S'ils le sont ils marchent encore bien droit.

Je soupirais alors que mon père retenait un sourire.

-J'aurais aussi dû boire le verre de la condamnée.

-T'aurais dû me le dire, je t'aurais amené un petit remontant.

-J'aurais adoré boire un coup avec mon père avant de me marier. Tu peux garder ma bague de fiançailles le temps de la cérémonie ?

Je la retirais et il la prit pour la mettre dans sa poche.

-Je vais en prendre soin. Tu sais ma chérie, je suis très fier de toi....

Mon dieu, j'allais pleurer.

-Tu t'es démenée pour nous prouver que tu avais fais le bon choix d'arrêter tes études. Tu as toujours été très déterminée et entêtée, comme ton père.

-Je vais pleurer si tu continues.

-Oh bah non.

-Fais moi un câlin.

Je le pris dans mes bras.

-Ma petite fille.

Il m'embrassa la tempe alors que je reculais.

-Tu peux prendre mon téléphone aussi j'ai pas de poche.

-Bien sûr. Je suis ton père, je mettrais toujours tout ce que tu veux dans mes poches.

Je m'avançais pour l'embrasser une dernière fois avant de me tourner vers la table où j'avais posé mon portable.

En le déverrouillant pour regarder l'heure, je remarquais que j'avais un message d'un numéro inconnu.

"Dans tout bon film il y a quelqu'un qui attend devant la mairie avec une voiture démarrée pour permettre une fuite à la mariée. Personne ne semble tenir ce rôle alors je vais rester là au cas où tu en aurais besoin.
En tout bien tout honneur."

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