Fares: Ah, attends.
J'ai froncé les sourcils en le voyant chercher quelque chose dans sa poche.
- Quoi ?
J'avais rien à me reprocher, mais je stressais quand même. Je pouvais m'attendre à tout. Il a sorti sa main et l'a tendue devant lui.
- C'est...
J'ai pas réussi à finir ma phrase.
La chaîne que je cherchais depuis mon embrouille avec Jamila. Elle était juste devant moi, autour de ses doigts.
Fares: Tiens, c'est à toi je crois.
Je l'ai pas perdue.
Elle était chez Fares tout ce temps.
- Comment...
Les mots se bousculaient dans ma tête. Je savais plus faire des phrases.
- Oui
Je me demandais comment il avait fait pour l'avoir.
J'avais envie de pleurer. C'était un ascenseur émotionnel ça.
Fares: Tiens.
J'ai pris la chaîne pour l'observer attentivement.
Je rêvais pas. C'était bien elle.
Fares: Tu l'as faite tomber la dernière fois.
- Comment tu l'as trouvée ?
Fares: Elle était sur le canapé.
Sur le canapé...
Chez lui.
Je l'avais perdue chez lui.
Ça expliquait tout. Et ça me paraîssait logique. J'aurais dû y penser avant.
J'ai accroché la chaîne à mon cou et je l'ai rangée sous mon pull, comme à mon habitude.
C'était un simple geste, mais rien que ça me donnait envie de pleurer de joie.
Je voulais sauter partout mais j'allais passer pour une folle.
- Merci
Je souriais comme une idiote. Non seulement il était de retour, mais en plus il m'avait apporté mon collier.
Il a affiché un léger sourire en coin.
Je pensais pas que le soleil rendait aussi beau.
Fares: De rien
Je continuais à le regarder attentivement. Je sais pas si c'est moi ou si c'est lui, mais j'avais l'impression que quelque chose avait changé.
Il y avait bien quelque chose de nouveau dans son regard.
J'étais euphorique. Je sentais mes jambes trembler et mon ventre se tordre dans tout les sens. Mais malgré ça, j'étais contente de le revoir.
Il m'avait manqué.
J'ai froncé les sourcils en me rappelant d'un détail le concernant.
- C'est pas toi qui...
Attends, tu comptes lui dire quoi là ? "Pourquoi tu m'as appelé en pleine nuit pendant que tu faisais le mort ?"
Fares: J'ai quoi ?
- Non, oublies.
Je savais que c'était lui. J'avais vu le même numéro sur le téléphone d'Ilyes, enregistré sous le nom de Fares.
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𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫
Non-FictionSelem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire. Mon passé, mon présent et peut être un futur. Certains se reconnaîtrons peut-être, d'autres trouveront que j'abuse. Au fond je suis juste en train d...
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