~Je fus Runa~ (titre provisoire)

0.Live de fin

Jin Runa. Un nom qui marqua les réseaux. Pourquoi ? Je vais vous le raconter.
Jin Runa n'a jamais été qu'une jeune japonaise ordinaire, cheveux bruns, yeux noirs, de taille et poids moyen, mais ses camarades l'avaient prise pour bouc émissaire de leurs moqueries enfantines en primaire, puis elles continuèrent au collège. Chaque jour, elle se faisait frapper, ses camarades, moqueurs, lui balançait des cailloux, des gommes ainsi que des objets divers. Elle devait survivre à ceux qui la poussait dans les couloirs, la faisant même tomber, ceux qui lui volaient ses affaires et allaient les jeter dans les poubelles, dans l'eau ou les griffonnaient d'insultes envers des professeurs et allaient leur donner, dénonçant Runa, qui n'avait rien fait. Alors les professeurs lui faisaient des reproches, lui mettaient des mots et lui tapaient sur les doigts. Chaque soir, Runa rentrait, épuisée, lassée, pleine de pansements, de bandages à cause des coups des autres enfants. Elle avait mal. Elle souffrait terriblement. Et, revenant avec des mots qui n'étaient même pas de sa faute, ses parents lui criaient dessus. Alors Runa pleurait, seule dans sa chambre, sans même un animal pour la consoler. Runa était seule. A jamais. Elle pensait ne jamais s'en sortir. Alors, la jeune brunette se coupait quand elle pouvait pour essayer de tenir. Après ses actes elle se sentait toujours mieux alors elle continuait et continuait, pensant qu'au final ses problèmes partiraient en se faisant du mal. Mais elle ne faisait juste qu'empirer son état, que marquer son corps des traits rouges laissés par un objet contondant. Elle ne mettait plus que les pulls de sa mère qu'elle lui volait au dessus de son uniforme. Ils étaient trop grands pour elle. Là en était le but. Runa souhaitait à présent cacher ses marques. Mais les filles de sa classe s'amusèrent a l'enfermer dans les vestiaires, pour prendre des photos de la jeune fille, après l'avoir arrosée, déshabillée et s'être moquées de ses marques de son corps de dépravée. Elles lui répétaient qu'elle abusait sur ce qu'elle vivait, que c'était pas si dur à endurer et que de toutes façons tout le monde s'en fichait bien de comment elle allait, de ce qu'elle faisait. « Tu pourrais mourir sous les yeux du monde personne ne te tendrait la main. Personne ne viendrait te sauver. Personne ne te retiendra si tu veux crever. » Tels étaient les mots durs de ces camarades. De ses adolescentes pourries jusqu'à la moelle. Pourtant lui, l'avait fait lui, était venu la sauver, la retenir.

Un de leur camarade, se moquant devant toute la classe de la misérable Runa, proposa alors de la faire sauter du toit et de la filmer. « Ça ferait un carton ! », furent les mots du garçon après avoir annoncé son idée morbide, qui, malheureusement, fut adhérée par l'ensemble des élèves. Alors, ils se retrouvèrent tous, sur le toit, ayant forcé Runa à venir. Et ils commencèrent le "show", comme ils le disaient, le live de la mort. Runa se fit pousser contre la barrière qui la séparait du vide. On lui lançait des objets dessus en même temps que des insultes horribles. Trois élèves, masqués, pour qu'on ne les reconnaisse pas sur la vidéo, vinrent déchirer et découper les vêtements de Runa. On la poussa à passer de l'autre côté de la barrière. Elle le fit, se résolut à ce que les dernières minutes de sa vie soit aussi horribles que sa vie toute entière. Alors, après quelques insultes et coups de plus Runa lâcha. Elle en avait marre de devoir survivre. Elle lâcha. Elle lâcha son espoir en même temps qu'elle lâcha la barrière. Elle commença donc à tomber dans le vide. Et, un de ses camarades, qui se rendit enfin compte de l'horreur qu'il se passait, courra la retenir . Le collégien, la prit par la main mais, le poids mort de la fille l'entraîna dans la chute. Et il tomba lui aussi dans le vide, sous les regards effrayés et surpris de ces ordures qui avaient harcelé tant de temps la petite fille fragile qu'était Runa ; les anciens amis du jeune garçon. Le prénommé Ogetsu Naoki.

Après la chute, ce fut le noir
T o t a l .

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