Elle était loin de toutes ces femmes qu'il avait pû fréquenter ces dernières années. Leïla avait naturellement ce truc qui la différenciait des autres. Il n'osait pas se l'avouer mais à ses yeux personne ne pourrait lui arriver à la cheville. Comme si c'était écrit qu'elle était la seule à pouvoir provoquer ces réactions chez lui.

En parlant de Leïla, elle venait à l'instant même de rentrer dans le hall de son immeuble et y découvrit un Fares en sale état. Un joint entre les lèvres et le regard perdu dans le vide, il était appuyé vulgairement contre l'ascenseur, seul.

Elle fût surprise de le voir dans un état aussi lamentable. Lui qui paraissait toujours impassible et qui prenait soin de son apparence, c'était la première fois qu'elle le voyait ainsi.

Il semblait vide. Ça n'avait duré qu'un court instant, mais elle crû se revoir des années en arrière pendant un court moment. Il avait les mêmes yeux ternes et vides qu'elle quand elle se regardait dans le miroir. Elle eu un pincement au cœur en se disant qu'elle ressemblait peut être à ça à l'époque aux yeux des autres.

Mais elle a reprit rapidement ses esprits et a chassé cette pensée de sa tête pour le moment. Elle voulait tracer sa route afin que personne ne puisse les surprendre ensemble et qu'on n'aille pas raconter des scénarios exagérés à son frère comme la dernière fois. Mais elle a vite oublié cette idée en l'observant un peu plus attentivement.

Elle ne pouvait pas se résoudre à le laisser comme ça. Premièrement car elle ne pouvait pas laisser derrière elle quelqu'un qui avait besoin d'aide, deuxièmement car elle voulait savoir ce qui pouvait bien le mettre dans un état pareil. Et qu'est ce qui l'amenait dans le hall d'un bâtiment qui n'était pas le sien ?

Leïla: Qu'est ce qui t'arrive ?

Sa voix était calme, sans émotion apparente et elle se félicita de ne pas avoir montré à quel point elle était perturbée.

Elle ne distingua qu'un simple "c'est pas le moment s'te plaît" de sa part.

Il voulait chasser cette troisième personne qui venait encore une fois lui reprocher son comportement. Il voulait réfléchir clairement et la présence d'une Leïla, bien qu'imaginaire selon lui, allait l'empêcher de se concentrer.

Fares: Je rêve d'elle maintenant. Putain...

Il se releva et tenta de la contourner pour sortir, mais c'était sans compter sur le caractère têtu de Leïla qui lui bloqua le passage. Elle se sentit ridicule face à la différence de taille mais elle lui tint tout de même tête.

Il a soupiré face à son comportement, digne d'une collégienne.

Fares: Bouge.

Elle comprit la raison de son comportement en sentant une odeur de drogue émaner de lui. Pas étonnant après les nombreux joints qu'il avait fumé.

Leïla: Il t'arrive quoi ?

Fares: Arrête. Je peux pas te crier dessus.

Elle fronça les sourcils en lui lançant un regard perplexe mais elle se résigna finalement à le laisser passer. S'il ne voulait pas parler, elle n'allait pas le forcer. Après tout elle avait beaucoup de fierté et n'allait pas courir derrière lui.

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Where stories live. Discover now