Enfin, c'était seulement mon impression. J'étais quasiment sûre qu'il ne voyait pas les choses de la même façon.

J'ai profité de cette proximité qu'on avait pour détailler son visage. Il avait des sourcils légèrement froncés qui lui donnaient un air sérieux. De longs cils noirs qui faisaient de l'ombre sur ses yeux verts. Je l'aurais même envié sur ce point là si je n'avais pas naturellement des cils longs.

J'ai remarqué pour la première fois qu'il avait une cicatrice sur la tempe. Elle allait du bas de son œil gauche, jusqu'à la naissance de ses cheveux.

Mes doigts se sont posés tous seuls dessus.

- Elle te vient d'où ?

J'avais parlé doucement, presque en chuchotant.

J'ai regretté d'avoir posé ma question au moment où j'ai vu sa mâchoire se contracter. Il m'a lancé un regard encore plus noir que noir.

Fares: Me touches pas.

Il s'est levé et est allé dans le balcon en un claquement de doigt.

C'était quoi ça ?

Je comprenais qu'il puisse mal réagir. Peut être que ça lui rappelait des mauvais souvenirs ou qu'il soit complexé, mais il était obligé de réagir aussi brutalement ?

J'étais blessée et intriguée. Je le regardais fumer sur son balcon en me demandant à quoi il pouvait penser.

Si ça se trouve il est complexé

Lui, complexé ? Il a toute la cité à ses pieds, comment tu veux qu'il complexe ?

Et encore, je pèse mes mots. Fares c'est le genre d'homme avec une beauté froide. Ceux qui sont beau même en dormant. Pourtant ils font rien pour. C'est comme ça c'est tout.

Mais c'est pas une arnaque où des qu'il sourit il devient moche. Quoi qu'il fasse, il restait frais. Qu'il mange, qu'il dorme, qu'il danse, qu'il rie, qu'il pleure.

Mais beauté veut pas dire chaleur. Car c'était aussi l'homme le plus froid que je connaissais.

Il était le genre d'homme qui ne souriait jamais vraiment. Il offrait soit des demi sourires, soit des sourires ironiques.

C'est pour ça que quand je l'ai vu réellement sourire pour la première fois, ça m'avait marqué.

Il parlait très peu, et quand il le faisait il passait pas par quatre chemins. Il n'avait presque pas d'amis, à part mon frère et Moha à ma connaissance.

Mais c'était un homme avec des valeurs, qui tenait toujours sa parole et prêt à tout pour les siens.

Et c'est de cet aspect de lui dont j'étais amoureuse.

Mais il y avait un autre aspect de lui que je ne connaissais pas encore bien, et qui me faisait peur. Son côté lunatique skyzophrène bipolaire impulsif était une part de lui qui m'était encore inconnue.

J'avais du mal à le comprendre. Un jour il était attentionné, l'autre jour il était presque en train de m'insulter.

Enfin bref, je disais qu'il avait aucune raison de complexer. La cicatrice était quasiment imperceptible de loin, et de près elle lui donnait encore plus de charme.

Comme s'il en avait pas déjà assez.

Je me suis mise à envier les personnes qui avaient pu le voir d'aussi près. Ou plutôt, les femmes qu'il avait déjà eu fréquenter auparavant.

Je sais, c'est bête. Mais il en avait forcément dû en fréquenter.

Ah moins qu'il soit gay.

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Where stories live. Discover now