Chapitre 13

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.PDV Emma.
 
"She's a, she's a lady, and I am just a boy"

Je me réveille doucement, peinant à ouvrir les yeux.
Je crois que tout ceci n’était qu’un cauchemar. Un horrible cauchemar, qui me semblait quand même bien réel.
J’ouvre doucement les yeux, cette fois ci, tout en me rendant compte qu’ils sont totalement bandés.
Je ne vois rien.
Rien du tout.

Étant donné qu’un de mes sens ne me répond plus, j'use alors des autres. Cependant, je n'arrive pas à toucher quoi que ce soit, mis à part peut-être une corde, cette dernière doit sûrement nouer mes deux mains derrière mon dos.
Tant pis pour le toucher.
L’odorat peut-être ? Je ne sens rien mis à part une vielle odeur de moisie qui me prend horriblement au nez.
Je dois être dans une salle, petite et pas super propre d’après l’odeur que je peux sentir.

J'essaye d’écouter les moindres sons qui peuvent peut-être parvenir à mes oreilles, mais rien. Rien à part… Le vent qui claque contre le toit et… Des respirations, faible mais audibles.
Je ne suis pas seule.

- Tu te réveille enfin, tu as fais un gros dodo, ma vielle.

Oh non, je reconnais cette voix...

Je crois qu’à cet instant, je donnerais tout pour être autre part, loin d’ici. Je ne sais pas ce qu’il va m’arriver, mais j’ai un soudain doute de m’en sortir vivante. Ou indemne, du moins.

- Je t’avais pourtant prévenue Rogue, que tu devais faire attention à ton entourage après cette fête et après l’humiliation que ton « copain » m’a infligé. Désormais, je vais pouvoir goûter au doux goût que peut procurer la vengeance. 

Je ne réponds rien, sûrement car j'ai déjà bien peur d’aggraver mon cas étant donné que celui ci est bien merdique.

- Tu es bien silencieuse par rapport à d’habitude, dit donc…

Est-ce que je ne serais pas en train de l’énerver par hasard ? Bizarrement je ne fais rien pour…

Soudain, ma vue revient soudainement. La gentille personne qui m’a mise ici se dévoile enfin. Je peux également voir l’endroit dans lequel je suis retenue prisonnière. Je ne suis pas étonnée de découvrir que c'est Pansy mon kidnappeur.
Elle ne me fait pas vraiment peur, mais c’est plus la folie qui se cache en elle qui m’effraie.

- Te voir aussi vulnérable est un vrai plaisir, ma chère, me dit-elle en s’approchant dangereusement de moi.

Elle s'approche encore et encore, jusqu’à se retrouver à dix centimètres de me visage.

Soudain, sans que je ne puisse m’y attendre ni me défendre, elle m'assène un gros coup de point dans le visage.

Ella n’a pas beaucoup de force -on ne va pas se mentir- mais son coup me fait extrêmement mal.
Je regarde sa main, qui a attiré mon attention de part sa brillante bague.

Mais voila son secret, c'est un point américain qu'elle porte. Quelle salope...

Je sens un liquide chaud couler de mon arcade sourcilière et de ma lèvre. J’en avale une toute petite portion, assez pour déduire que c'est évidemment du sang.

- Oh, je suis désolé, le coup est parti tout seul, se moque Pansy avec un sourire narquois.

- Et que comptes-tu faire maintenant ? demandé-je à cette dernière. Me tuer ? Me faire souffrir ? Mais crois-moi, peu importe ce que tu me feras, tu ne seras jamais satisfaite, et tu sais pourquoi ? Car tu sais très bien que Drago et moi sommes liés, et que rien ne peut nous séparer et que quoi que tu fasses, il ne tombera jamais amoureux de toi, jamais

Pansy me regarde étonnée, comme si elle ne s’attendait pas à ce que je réponde quoi que ce soit.
Et oui, je suis une femme pleine de surprise.
Ella sait très bien que j'ai raison, mais elle ne veut pas l’avouer, ça ne m’étonne pas.

- Comment oses-tu ? Je suis sûr que votre lien n'est que sottise, il ne t’aime pas réellement, dit-elle furieuse.

Mais elle a un problème de compréhension, où c’est moi ?

- Ce que tu peux être bouchée quand tu le veux… dis-je à mi-mots.

Malheureusement, je crois qu’elle m’a entendu, ce qui me vaut un autre coup de poing, dans le ventre cette fois ci. Ce qui a pour conséquence une remontée de mon petit-déjeuner dans mon œsophage.

- C’est toi qui est bornée, Emma. Tu ne savais même pas qui était ton vrai père il y a quelques mois, et je crois que tu ne sais pas tout de ta famille, d’ailleurs. 

Elle a réussi à piquer ma curiosité à vif.

- De quoi parles-tu, Pansy ? Je sais tout sur ma famille maintenant que la vérité a éclaté.

Elle déclenche un rire diabolique, qui me fait hérisser les poils des bras.

- Oh vraiment ? Sur leur vie peut-être, mais sur leur mort ce n’est pas sûr…

- Explique-toi, ordonné-je en levant ma tête ensanglantée vers elle, même si je ne suis pas vraiment en position de force.

Ma réaction la fait rire, encore une fois.

- Je vais t’expliquer, mais uniquement parce que je sais que la vérité te fera souffrir le martyr.

Je le sens mal cette histoire…

Le sang coule toujours sur mes lèvres et je m'efforce de lever la tête vers la brune tant elle était lourde.

- C’était il y a des années de ça. Ta mère était belle et gentille. Tout Poudlard était sous son charme. Mon père aussi d’ailleurs, mais ça n’a duré qu’une année. Enfin bref, là n'est pas le sujet . Elle a rejoint l’armée de Lord Voldemort, par obligation et non par choix, tout le monde le savait. Elle est tombée amoureuse de ton vrai père. Tu connais la suite. Cependant, là où tu as tout faux, c’est sur sa mort. Et non, ce n’est pas Voldemort qui l’a tué, enfin, pas totalement…

Je toussote bruyamment et recrache le sang qui s'est glissé dans ma gorge.

- Oh, mais ne meurs pas maintenant, tu n’as pas entendu le plus drôle…ricane-t-elle.
 
C'est donc la bile à la gorge, que j'ouvre mes oreilles pour être totalement attentive, repoussant ainsi les douleurs physiques que je peux ressentir.

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